À l'occasion de la célébration de la journée mondiale des compétences des jeunes, ce jeudi 15 juillet 2021, Richine Masengo, Directrice exécutive de l'ASBL "Si jeunesse Savait" (SJS) a, au cours d'une interview accordée à 7SUR7.CD, affirmé que la RDC n'assure pas valablement la mise à niveau des jeunes au standing international en termes des connaissances.
Observant l'environnement professionnel actuel dans le pays, cette activiste des droits de l'homme a fait savoir que la compétence dans les entreprises privées est rude.
D'après elle, cet état de choses pousse les patrons des sociétés à conditionner une expérience professionnelle d'au moins 5 ans à tout candidat aux postes ne lui donnant pas la possibilité d'y être formé à la pratique professionnelle. Ce qui, a-t-elle indiqué, conduit certains jeunes à se prendre eux-mêmes en charge.
"Actuellement en RDC, pour qu'un jeune soit assez fort dans ses compétences pour un futur emploi et autres, ce jeune là doit développer la recherche par soi-même entre autres par les cours en ligne, par des relations ça et là... soit encore quand il a des moyens, c'est de se payer les études à l'étranger", a-t-elle affirmé.
Parmi les entraves qui font en sorte que les jeunes ne soient pas assez outillés dans certains domaines, R. Masengo a notamment déploré le manque d'encouragement conséquent des enseignants qui ne donnent plus une éducation de qualité aux apprenants, le manque d'information suffisante des jeunes sur la santé sexuelle et reproductive avec comme conséquences les grossesses non-désirées et la déscolarisation des jeunes filles.
Il sied de noter que le rapport publié en 2020 par l'Organisation Internationale du Travail (OIT) fait mention d'une augmentation du taux des jeunes non-scolarisés avec un nombre considérable des jeunes filles dans le monde.
"Si jeunesse savait" est une ASBL des jeunes féministes de la RDC. Elle milite depuis 2001 à bâtir un leadership des jeunes congolais dans l'usage et l'appropriation des technologies de l'information et de la communication, les droits sexuels et reproductifs, et l'entrepreneuriat.
Christel Insiwe