L'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) n'a pas l'intention de laisser le pouvoir acquis en janvier 2019 au terme des élections générales organisées en décembre 2018 en République démocratique du Congo.
C'est le président a.i de cette formation politique, Jean-Marc Kabund, qui l'a affirmé le jeudi 9 septembre 2021 dans son message adressé aux femmes du parti présidentiel. C'était au cours d'une activité organisée au siège de l'UDPS situé dans la commune de Limete à Kinshasa.
"Si vous croyez que nous, UDPS, allons laisser ce pouvoir, détrompez-vous. Depuis notre lutte dans l'opposition, c'est en 2023 que vous verrez de quoi sommes-nous capables, tout en sachant que nous n'avons pas l'intention de laisser le pouvoir. Nous allons le conserver d'une manière démocratique tout en respectant les textes et la hiérarchie. Nous irons aux élections, nous allons nous déployer et nous allons gagner", a lancé Jean-Marc Kabund.
Dans la foulée, celui qui est également le premier vice-président de l'Assemblée nationale a profité de l'occasion pour appeler les membres de la Ligue des femmes de l'UDPS à travailler d'arrache-pied, dans l'unité, pour atteindre cet objectif de conservation démocratique du pouvoir.
"Nous n'allons pas gagner les élections dans le désordre, ni dans la division (...) Votre présidente de la Ligue des femmes, comme elle est là, a besoin de votre soutien pour que son action donne des résultats positifs. Sa réussite dépend de vous", a-t-il fait savoir.
Il sied de signaler par ailleurs que cette activité est intervenue suite aux mécontentements de certaines femmes membres du parti présidentiel, après la nomination de nouveaux membres de la Ligue des Femmes. Les protestataires ont notamment accusé Jean-Marc Kabund d'avoir nommé des membres du PPRD à la Ligue des femmes de l'UDPS.
Des allégations que le président a.i du parti présidentiel a rejeté en bloc durant son échange avec les femmes de l'UDPS réunies au siège de cette formation politique. À noter que cette rencontre a connu la participation du secrétaire général Augustin Kabuya.
Jephté Kitsita