Maniema : Les autorités politico-judiciaires et sécuritaires impliquées dans le trafic illicite des minerais (Société civile)

Samedi 2 octobre 2021 - 09:20
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Photo 7SUR7.CD

Au cours d’une conférence de presse tenue le vendredi 1er octobre 2021 à Kindu, la société civile forces vives du Maniema a dénoncé la complicité des autorités politiques, sécuritaires et judicaires dans « le trafic illicite » des minerais par la Confédération des négociants, coopératives et transporteurs miniers (CONECOMA).

Se référant à une correspondance de la ministre de Mines, maître Stéphane Kamundala, président de cette structure citoyenne affirme que la CONECOMA n’a aucun statut juridique l’autorisant de commercialiser des minerais.

« Dans cette lettre-ci, la ministre des mines dit ceci : pour ce faire, les coopératives minières agréées par le ministère des mines peuvent circuler et commercialiser les minerais à travers le territoire national par tous les moyens de transport », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, le président de la société civile du Maniema a fait savoir que « cette circulation et commercialisation ne se font que sous l’encadrement des autorités provinciales du ministère des mines ».

« Il y a eu évacuation des minerais en présence de toutes les autorités qui siègent dans conseil provincial de sécurité d’une quantité de 2.000 kilogrammes de cassitérite par CONECOMA en violation de nos lois. La société civile forces vives du Maniema dénonce avec la dernière énergie le complot contre la province du Maniema savamment conçu ailleurs, mais exécuté dans notre province avec la bénédiction du gouverneur intérimaire, et des membres du conseil provincial de sécurité », a-t-il déploré.

Il sied d'ajouter que maître Stéphane Kamundala regrette par ailleurs le fait qu'en date du 24 septembre 2021, lors de la cérémonie de la réouverture de la libre circulation des minerais intervenue à Kalima, dans le territoire de Pangi, la CONECOMA à transférer plus de 2.000 kg de cassitérite à Goma. Une opération qui marquait pourtant la relance du libre trafic des minerais dans le Grand Kivu, après 10 années de suspension.

Morisho Tambwe, à Kindu