Sud-Kivu : Le groupe d'auto-défense civile Twirwaneho pas impliqué dans l'attaque du 14 novembre contre le village de Mikenge (Démenti)

Vendredi 19 novembre 2021 - 23:36
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Dans la nuit du 14 novembre, le village de Mikenge, dans la collectivité secteur d’Itombwe, est attaqué par des éléments armés non autrement identifiés. Quelques heures après, dans la matinée, le porte-parole de l'opération Sokola II Sud sud et le porte-parole du gouvernement provincial du Sud Kivu se précipitent à confirmer fortuitement, et sans donner des preuves, que c'est Makanika et Twirwaneho qui ont attaqué le village. 

Twirwaneho rejette catégoriquement 
et ces affirmations et réaffirme qu’il n' est concerné ni de loin ni de près par ces attaques. 

En effet, L’on se rappellera qu'en date du 7 novembre 2021, un groupe des MAI-MAI en provenance de Kipupu a attaqué le camp des déplacés banyamulenge de Mikenge, emportant une dizaine de vaches. Mais comme cette rente de vaches razziées devient de plus en plus rare, les éléments MAÏ-MAÏ qui se sont occupés de ce trafic illicite via les marchés bien connus ont décidé de s'échapper avec tout l'argent. 

Le renseignement mixte MAI-MAI et FARDC qui a été aux trousses de ces "escrocs" découvriront que les vendeurs du butin se cachent dans le village de Mikenge, et plus précisément dans le quartier de Lundela.

C'est ainsi que d’autres MAÏ-MAÏ animés par un double sentiment (loyauté aux principe de partage du butin et détermination à recouvrer leur dû), aidés par ces mêmes éléments FARDC basés à Kipupu et ayant participé dans le coup, ont organisé une opération musclée pour traquer ces escrocs qui étaient aussi armés. 

Il y eut échanges des tirs à balles au milieux du village, pendant plusieurs heures. Connaissait bien l'affaire, la position FARDC de Mikenge ne put oser s'ingérer. Enfin, les escrocs sont parvenus à se sauver, laissant derrière eux beaucoup de victimes civiles tuées et d’autres blessées par des balles perdues.

C’est ainsi que, profitant du climat créé par les fausses informations sur les auteurs des attaques, les MAI-MAI en ont profité pour s’engouffrer dans la brèche et mener, la nuit du 15 au 16 novembre, une attaque contre le camp de déplacés Banyamulenge de Mikenge, laquelle attaque sera naturellement placée sous l’angle d’un acte de vengeance à l'attaque de la veille. 

Voilà l'attaque naïvement et intentionnellement attribuée à Makanika et aux Twirwaneho. Sinon, comment croire que Twirwaneho se permette une aussi risquée aventure dès lors que des centaines de familles Banyamulenge peuplent le camp de déplacés de Mikenge qui est à une demi-portée de flèche et de fusil des MAI-MAI de Kipupu ?

En effet, depuis 2020 coïncidant avec l'arrivée, dans les Hauts-Plateaux, du Colonel MAKANIKA, déçu de voir les FARDC faire preuve de complaisance avec le MAI-MAI pour le déracinement de ses frères Banyamulenge, les autorités administratives et sécuritaires n'ont cessé de mettre sous pression le groupe Twirwaneho, par des déclarations partisanes et avertissements conjurés, et par des offensives violentes et répétées des FARDC - aidés par les MAI-MAI - au cours desquelles des civils Banyamulenge ont perdu la vie. Tout cela, en ignorant à dessin et en passant sous silence les multiples groupes armés (Bembe, Fuliru et Nyindu) qui opèrent sous le label MAI-MAI pour s’attaquer à la minorité Banyamulenge. 

Quelles sont les raisons de leur parti pris ? En tous cas pas parce que Twirwaneho a été rejoint par un colonel déserteur des FARDC. Le général Yakutumba qui s’est rendu coupable de la même infraction n’attire nullement attention ni de l’Etat-Major général des FARDC, ni celle du 
Gouverneur de la province du Sud-Kivu, et moins encore de la Société civile.
 
En effet, non satisfait du tort causé aux civils Banyamulenge en optant pour "motus et bouche cousue" comme devise lorsque les villages de ces derniers sont détruits, lorsque des centaines de leurs membres sont tués et d'autres pris en otage par les mêmes MAI-MAI et RED TABARA (avec la complicité des FARDC), le gouverneur du Sud-Kivu continue de remuer le couteau dans la plaie de ses victimes.

Encore une fois, Twirwaneho, dément catégoriquement ces selon lesquelles il serait impliqué dans l’attaque de Mikenge, et demande une enquête indépendante et transparente pour éclairer l'opinion nationale et internationale sur ce qui s'est passé à Mikenge dans la nuit du 14 novembre 2021.

Pour le groupe d'auto-défense civile Twirwaneho: KAMASA NDAKIZE WELLCOME, Coordinateur