RDC : 27 incidents sécuritaires ont affecté le personnel et biens humanitaires en janvier 2022 (ONU)

Jeudi 17 mars 2022 - 07:12
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La situation sécuritaire du pays a sensiblement impacté les actions humanitaires dans plusieurs provinces de l'Est, principalement le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l'Ituri, ces contrées qui sont considérées comme les plus instables compte tenu de nombreuses milices qui s'y sont installées ces 2 dernières décennies.

Dans un rapport publié et parcouru par 7SUR7.CD le mercredi 16 mars 2022, l'ONU, à travers OCHA, dit avoir dénombré 27 incidents qui ont touché le personnel et les biens humanitaires au seul mois de janvier dernier.

À l'en croire, il s'agit entre autres de toutes ces violences commises par des groupes armés ainsi que tous les autres actes de nature criminelle.

Par exemple, le rapport onusien fait mention d'un humanitaire tué, un autre blessé ainsi que 6 autres encore enlevés en ce mois là alors que des structures aussi bien sanitaires que scolaires ont également été touchées à cause des atrocités dans l'Est.

« Dans le territoire de Djugu, l'accès à l'aire de santé de Bambu Centre reste limité. Des incidents affectant les structures sanitaires et les écoles ont également été signalés. En Ituri, une école aurait été endommagée dans le cadre des bombardements aériens. Dans le territoire d'Irumu, la zone de santé de Boga reste largement dépourvue d'interventions humanitaires, plusieurs partenaires avaient quitté la zone suite aux violences armées. Au mois de janvier 2022, aucun acteur humanitaire n'intervenait à Tchabi », écrit-elle. 

Dans le même tableau, pour ce qui est du Nord-Kivu, dans le territoire de Beni, le rapport parle des incursions multiples des éléments armés sur l'axe Beni-Kasindi au courant de la première moitié de janvier qui ont limité l'accès vers des localités accueillant près de 10.000 personnes déplacées. Il rappelle que la détonation d'un engin explosif a blessé 2 personnes le 5 janvier. 

Dans le même ordre d'idées, il fait noter que les appels à observer une ville morte aux populations de Beni, Lubero et Butembo suivis par des troubles et violences ont engendré aussi la suspension des activités et l'hibernation d'une quarantaine d'organisations humanitaires entre le 23 et le 25 janvier. 

Par ailleurs, dans le Rutshuru, se souvient l'ONU, des combats ont affecté la circulation sur l'axe Goma-Rusthuru et engendré une suspension temporaire des mouvements des véhicules humanitaires alors que suite à l'enlèvement de 3 personnes humanitaires le 7 janvier, plusieurs acteurs humanitaires ont suspendu temporairement leur mouvement sur l'axe Goma-Sake.

Pendant ce temps, au Sud-Kivu, les affrontements armés vers Bijombo ainsi que dans la plaine de la Ruzizi  ont provoqué des suspensions temporaires de mouvement affectant une dizaine d'organisations humanitaires; 3 travailleurs humanitaires ont même été enlevés par des hommes armés avant d'être relâchés. À Fizi, des éléments d'un groupe armé ont proféré des menaces à l'encontre d'une organisation humanitaire de sorte que le projet concerné a été délocalisé.

Toutefois, l'ONU constate des avancées qui ont permis la relance de certaines activités humanitaires dans certaines zones jadis sous menaces.

Dans plusieurs contrées du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l'Ituri, les humanitaires sont pris pour cible par des milices. Les uns soit assassinés, les autres sont enlevés avant d'être libérés après versement des rançons. Cette situation a ainsi rendu de nombreuses agglomérations inaccessibles aux humanitaires.

Isaac Kisatiro

 

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