Alors qu'il n'était que juge au Tribunal de grande instance de Kinshasa Gombe à son décès, Raphaël Yanyi a été élevé à titre posthume au rang de premier président de la Cour d'Appel de Kinshasa Gombe, avec tous les avantages. C'est le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi qui a décidé ainsi, dans une ordonnance signée le samedi 30 juillet 2022.
En lui faisant enjamber 3 grades dans le curcus des magistrats, l'État congolais a tenu à rendre hommage à ce juge qui s'est fait connaître dans le très médiatisé procès de détournement de plus de 50 millions USD dit "100 jours".
Contacté pour raisons d'éclaircissement, Me Willy Wenga salue cette reconnaissance nationale. Il explique que pour qu'un juge du Tribunal de grande instance devienne premier président de la Cour d'Appel, il doit absolument passer par trois autres grades, à savoir, celui de conseiller, de président et enfin de premier président.
En ce qui concerne les avantages, il indique que la famille du juge Raphaël Yanyi, notamment sa femme et ses enfants, vont désormais commencer à toucher chaque mois son salaire et autres avantages en tant que premier président de la Cour d'Appel honoraire.
« Parmi les avantages, il y a le salaire qui est lié au grade. Il était à son décès juge du Tribunal de grande instance. A titre posthume, on l'a élevé au rang de premier président de la Cour d'Appel. Ce, alors qu'il n'était pas encore conseiller à la Cour, et pas encore président à la Cour. On a directement fait de lui premier président de la Cour d'Appel. Ce qui est une bonne chose. Comme on l'a mis à l'emeritat, sa femme va continuer à bénéficier de la rémunération de son mari comme premier président honoraire de la Cour d'Appel. C'est une pension qui va jusqu'à la fin de la vie », a précisé Me Willy Wenga.
Le juge Raphaël Yanyi est décédé dans les circonstances non élucidées avant la fin du procès "100 jours" qu'il instruisait.
Orly-Darel Ngiambukulu