Nord-Kivu : 5 morts dont deux militaires dans une attaque des miliciens à Butembo

Samedi 26 novembre 2022 - 10:35
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Photo 7SUR7.CD

Une nouvelle attaque attribuée aux miliciens Maï-Maï s'est soldée par la mort d'au moins 5 personnes dont deux militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) en ville commerciale de Butembo (Nord-Kivu), le matin de ce samedi 26 novembre 2022.

Le premier coup de feu a retenti dès 3 heures locales. C'est la résidence du Commandant chargé de l'administration et logistique au sein de l'armée congolaise qui a été visée par l'ennemi. Elle se situe près de la Cathédrale de Butembo. 

Le nouveau commandant de l'armée dans la région, le lieutenant-colonel Ngoy Makese Yvon, dresse un bilan provisoire de trois assaillants tués lors de la contre-offensive. Mais, des sources policières rajoutent aussi la mort de deux soldats congolais. Ce qui porte à 5, le nombre de personnes qui ont perdu la vie dans ladite attaque. 

L'information est également confirmée par le maire policier de Butembo. Le Commissaire supérieur principal, Mowa Baeki-Telly Roger, précise que les deux militaires tués sont notamment le lieutenant-colonel Ibitasimwa Kibwe Jules et un soldat de deuxième classe du nom de Tshimanga Tshitenge. C'est aux côtés de trois miliciens. 

« Il y a 5 morts. 2 éléments des FARDC dont le lieutenant-colonel Ibitasimwa Kibwe Jules et le soldat de deuxième classe Tshimanga Tshitenge. Du côté ennemi, il y a 3 morts. Vous savez, c'est un état d'esprit. Donc, ce sont des éléments incontrôlés. Nous ne saurons pas vous dire s'ils sont de quel groupe », a fait savoir l'autorité urbaine de Butembo. 

Jusqu'à 10h30, le reporter de 7SUR7.CD a constaté une paralysie des activités socioéconomiques, puisque des coups de feu se faisaient toujours attendre en plein centre-ville de Butembo. Sur place, il s'observe un renfort des militaires. 

Lundi dernier, c'est une autre attaque toujours des miliciens Maï-Maï qui a visé Butembo. L'armée à travers le porte-parole des opérations Sokola I au Grand Nord-Kivu, le Capitaine Anthony Mualushayi dressait un bilan d'un mort. Il s'agissait d'un militaire de deuxième classe commis à la garde des installations de la société Énergie du Nord-Kivu (ENK) qui alimente les villes de Butembo et Beni en courant électrique, qui était décapité par les miliciens. 

Joël Kaseso, à Butembo