Kinshasa : Des membres de la société civile formés par la CTLA sur la « nationalité et l’apatridie »

Vendredi 2 décembre 2022 - 22:26
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Le Comité technique interinstitutionnel de lutte contre l’apatridie (CTLA) a organisé, le jeudi 1er décembre 2022, un atelier pour renforcer les capacités des membres du cadre de concertation de la société civile sur la nationalité et l’apatridie en RDC.

L’objectif principal de cet atelier était de doter les participants des connaissances nécessaires sur l’« apatridie » en vue de lutter contre ce « fléau » qui touche plusieurs personnes, non seulement en RDC mais également dans le monde entier.

Selon Christian Makambo, chargé de protection au CTLA, la RDC s’est engagée à bannir l’apatridie sur son territoire. Étant partie prenante à ce processus, la société civile est censée être suffisamment informée sur ce phénomène qui touche plusieurs personnes dans le pays.

« La RDC s’est résolument engagée dans le processus d’adhésion aux conventions sur l’apatridie. La société civile est l’une des parties prenantes très importantes de ce processus (…). L’objectif est de voir la RDC revoir son cadre légal sur la nationalité de manière à mettre les congolais à l’abris de ce fléau qui a des conséquences incalculables sur l’épanouissement individuel et sur le développement du pays », a-t-il expliqué.

Pour les participants, la RDC a connu des conséquences néfastes suite à la question de la nationalité. D’où, il faut qu’elle soit résolue.

« Nous sommes en train de nous occuper de la question de la nationalité et aussi celle de l’apatridie, c’est-à-dire des personnes qui ne sont reconnues par aucun Etat. C’est une question essentielle pour notre pays vu les problèmes que nous avons connus suite à la question de la nationalité. Nous sommes en train de voir comment régler cette question d’apatridie », a déclaré un participant.

Les conséquences du non enregistrement des enfants à la naissance à l’état civil ont également été rappelés aux participants. Ces derniers ont pris l’engagement de sensibiliser les parents.

« Au niveau de la société civile, l’enregistrement des enfants à la naissance est aussi une question très importante. Lorsque qu’un enfant n’est pas enregistré à la naissance à l’état civil, il n’est pas reconnu comme citoyen du pays. D’où, nous la société civile devons nous impliquer pour que les parents prennent l’habitude de faire enregistrer leurs enfants à la commune dès la naissance pour pouvoir leur donner la possibilité de bien évoluer », a ajouté un autre participant.

D’après le Haut commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (HCR), la RDC connaît plusieurs situations qui peuvent conduire à l’apatridie. Il s’agit notamment du faible taux d’acquisition du certificat de nationalité par la population, l’unique document légal reconnu par la loi de 2004 sur la nationalité, pour qu’une personne établisse la preuve de sa nationalité congolaise, le faible taux de la déclaration des enfants à l’état civil et la faible capacité technique et matérielle des services publics d’accomplir leurs tâches ainsi que leur éloignement des populations.

Bienfait Luganywa