Le président Félix Tshisekedi tient à la relance de la Minière de Bakwanga (MIBA). En 2021, il a instruit le gouvernement de confier au Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille de l'État (COPIREP) la charge d'élaborer un plan de sauvetage de cette société spécialisée dans l'exploitation du diamant dans le Kasaï Oriental. Ce plan de relance a été élaboré, fin décembre de l'année dernière, par le COPIREP en collocation avec le Conseil présidentiel de veille stratégique (CPVS) et le conseil d'administration de la MIBA.
C'est dans ce cadre que la ministre d'État au Portefeuille, Adèle Kayinda Mahina, a organisé, vendredi dernier, à Kinshasa, un atelier de validation dudit plan avec toutes les parties prenantes notamment le CPVS, les ministères des Mines, des Finances, du Budget, le COPIREP et le conseil d'administration de la MIBA. Au terme des travaux, le plan de relance de cette entreprise a été validé à l'unanimité.
Selon la ministre du Portefeuille, le plan de relance de la MIBA est évalué à plus de 453 millions de dollars américains. À en croire Adèle Kayinda Mahina, il permettra au gouvernement de tout mettre en œuvre pour la relance effective de la MIBA, en s'appuyant sur les recommandations des parties prenantes qui s'articulent sur, entre autres, la mise en place d'un modèle économique approprié, les options de financement de la relance et les mesures d'accompagnement pour la relance de cette société.
"Je note que le plan global de la relance est de 453.108.817,8 dollars américains dont 149.693,581 dollars pour la première phase. À cet effet, je me fais force de solliciter un appui budgétaire conséquent qui sera évalué au niveau du gouvernement", a-t-elle déclaré dans son discours de clôture de cet atelier.
Pour ce membre du gouvernement Sama, il s'agira de la transformation de la MIBA. Cette société, a-t-elle renchéri, sera restructurée et dotée d'un plan de financement pour son redressement.
Pour sa part, la coordonnatrice adjointe du CPVS, Suminua Tuluka Judith, a salué le travail abattu pour l'élaboration du plan de relance de la MIBA.
"Il était important parce-que, comme on a dit, on a eu la Direction générale de la MIBA qui était présente, le Syndicat et c'était important que toutes les parties prenantes : ministère des Finances, Portefeuille, Budget, Mines et Présidence, qu'on soit tous sur la même compréhension de la problématique et sur les mêmes choix de propositions pour résoudre le problème. Parce-que si ensemble, les parties prenantes, on n'arrive pas à se mettre d'accord, la suite va être compliquée", a-t-elle affirmé.
Il faut noter que ce plan de relance de la MIBA est accompagné d'un plan d'investissement de 161 millions de dollars américains à exécuter en 3 ans, dont 35 millions USD en première année, a laissé entendre le COPIREP. La dernière mouture de ce plan sera soumise, dans 15 jours, à la ministre du Portefeuille qui, à son tour, la présentera au président de la République et au gouvernement.
Prince Mayiro