Le Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO) n'est pas resté de marbre après la publication des vidéos sur les réseaux sociaux qui dépeignent des scènes de violences physiques infligées à des femmes et filles dans la cité de Salamabila se trouvant dans le territoire de Kabambare au Maniema.
S'appuyant sur les instruments juridiques internationaux et régionaux ratifiés par la RDC ainsi que les lois du pays, cette structure de la société civile invite les autorités judiciaires de se saisir de ce dossier pour poursuivre les auteurs de ces actes ignobles pour que ces derniers ne restent pas impunis.
Elle appelle les organisations de la société civile de documenter, d’accompagner et d'assister les victimes de ces actes dégradants tout en exhortant ces dernières de briser le silence et de dénoncer leurs bourreaux.
Le CAFCO demande au chef du Gouvernement de s'investir pour rétablir la paix et l'autorité de l'État dans cette partie du pays et sur l'ensemble du territoire national.
« Cette situation vient accentuer la douleur que le pays endure déjà avec l’insécurité qui sévit dans certaines provinces, et particulièrement au Nord-Kivu et en Ituri, ayant comme conséquences le déplacement massif des populations, la pauvreté, les pertes en vies humaines, les violences de tout genre et les violations flagrantes des droits humains. Rien ne peut justifier de tels actes », peut-on lire dans sa déclaration publiée le mercredi 25 janvier 2023.
Entre-temps, cette structure monte au créneau pour condamner ces scènes de bastonnade et barbarie administrées à ces populations en plein, par la milice Mai-Mai Malaika, qui sont une méconnaissance, un déni et un mépris des droits humains, entamant ainsi la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et rappelant la période coloniale de triste mémoire.
« Les femmes congolaises réunies au sein de CAFCO dénoncent avec la plus grande énergie, ces actes de barbaries dont sont victimes les femmes et les filles de Salamabila et de partout ailleurs en RDC », souligne cette déclaration.
In fine, le CAFCO exprime sa solidarité aux victimes de ces atrocités.
Merveil Molo