La déclaration de l'ambassadeur de France au Conseil de sécurité des Nations-Unies, Nicolas de Rivière, sur la responsabilité de la RDC à résoudre les problèmes des congolais notamment la guerre dans sa partie Est, passe mal au sein du gouvernement.
Lors du briefing presse du lundi dernier à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement a déclaré que c'est une fuite en avant lorsque la communauté internationale jette la balle sur l'exécutif national quand elle est interpellée sur son rôle dans la crise sécuritaire que connaît le Congo-Kinshasa.
"C'est une fuite en avant que de penser que lorsqu'on regarde la communauté internationale par rapport à son rôle de l'époque pour qu'elle tire les conséquences de la situation d'aujourd'hui, qu'elle veule jeter la balle sur le front du gouvernement. Le vice-premier ministre l'a dit, nous nous faisons notre part. Ceci fait partie de l'héritage dont le président de la République a hérité à l'arrivée au pouvoir en République démocratique du Congo. Cela n'exonère en rien la responsabilité de la communauté internationale dès lors que l'origine de la crise en République démocratique du Congo, c'est l'arrivée des réfugiés rwandais, c'est l'histoire. Et même le prétexte fallacieux utilisé aujourd'hui, sans gêne d'ailleurs par le président Kagame, c'est dire : je vais aller à la chasse des FDLR. Ils sont arrivés à quel moment et dans quelle circonstance ?", s'est interrogé Patrick Muyaya.
Selon le ministre de la Communication et médias, le gouvernement a déjà compris que personne ne fera le travail à sa place.
"Et donc, les congolais doivent être sûrs que jamais auparavant la question de la sécurité n'avait été au tant prise en charge. (...) Nous nous savons que personne ne fera le boulot à notre place mais il appartient aux autres États qui appartiennent à la communauté des Nations, parce que l'organisation mondiale est régulée, de tirer les conséquences de la crise. De toute évidence, les congolais, comme nous, nous avons déjà compris, le président de la République ne cesse de le dire, que nous sommes les premiers à trouver des solutions à nos problèmes et nous le ferons", a soutenu ce membre du gouvernement.
Lors du déplacement de la délégation du Conseil de sécurité à Goma, au Nord-Kivu, le week-end dernier, Nicolas de Rivière, a déclaré : "N'attendez pas des Nations-Unies qu'elles règlent des choses de manière magique et de manière instantanée à la place des autorités congolaises".
Prince Mayiro