Le chef de l'Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a, dans son adresse à la nation le 12 octobre 2023, pris l'option d'alléger progressivement et graduellement les mesures restrictives de l'état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri.
En réaction à cette décision du président de la République, le président de la communauté iturienne de Kinshasa (CIK), Félix Kabwiz, dont l'organisation a milité depuis 2022 pour la levée de cette mesure, s'est dit non-satisfait.
Il soutient son argumentaire par le fait que l'état de siège dans son ensemble en Ituri a échoué au regard de la persistance de l'insécurité dans cette province de l'Est de la RDC.
« La grande majorité des ituriens attendaient la levée pure et simple de l'état de siège. Mais nous devons attendre peut-être un arrêté du ministre puisse préciser. Peut-être que le gouvernement a les assurances que certaines entités sont sécurisées », a-t-il laissé entendre.
A lui de poursuivre : « on n'est pas satisfait de cette mesure parce que notre position comme la communauté iturienne de Kinshasa est que l'état de siège a échoué, il n'a pas réussi à ramener la paix chez nous ».
Il sied de noter que l'état de siège a été instauré dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu en mai 2021 à la suite de l'insécurité dans ces deux provinces du pays.
La CIK plaide depuis plus d'un an pour la levée de ladite mesure. Elle avait d'ailleurs soumis un vade-mecum aux élus de cette province à la veille de la table ronde sur l'état de siège tenu à Kinshasa. Ce document contenait la demande des communautés de l'Ituri qui sollicitaient entre autres la levée de l'état de siège, la requalification de l'état de siège en état d'urgence et le renouvellement de l'armée et de la police nationale.
Christel Insiwe