Les salaires et primes des administrateurs de territoires et de leurs sssistants nouvellement nommés ne sont pas prévus dans le projet de Loi de Finances 2024. C'est l'une des observations faites par des acteurs de la société civile au cours d'une séance de travail avec le président de la commission Économique et Financière (ECOFIN) de l’Assemblée nationale, Me Boris Mbuku, intervenue le vendredi 20 octobre 2023.
Conduits par Bishop Abraham Djamba, directeur exécutif du REGED, et le professeur Florimond Muteba, PCA de l'ODEP, ces acteurs de la société civile ont fait remarquer à la Commission ECOFIN que priver les administrateurs de territoires de leurs salaires, c’est ouvrir une grande porte à l’ennemi et à l’insécurité.
Parlant du secteur sécuritaire, la Société civile a demandé aux députés nationaux d’user de leur pouvoir d’autorité budgétaire pour allouer des crédits au titre des salaires en faveur des 435 administrateurs de territoires et 625 inspecteurs territoriaux et d’augmenter les crédits destinés à financer la mise en œuvre de la gouvernance sécuritaire dans la territoriale à au moins 3 500 000 FC.
Elle a plaidé, par ailleurs, pour la réaffectation des crédits « Frais secrets de recherche » alloués à certaines institutions, ministères et services non-éligibles, au bénéfice des Services de sécurité, des Forces Armées ainsi que de la Police Nationale et pour l’investissement dans la mobilité des patrouilles, particulièrement dans les parties du Territoire national en conflits.
La société civile a demandé aussi à l’autorité budgétaire de montrer plus de solidarité dans la répartition de fonds spécial d’intervention, en amputant 20% des crédits alloués à toutes les institutions bénéficiaires dans le PLF 2024 et de les affecter aux bénéfices des secteurs pro-prauves.
Ces acteurs de la société civile félicitent le gouvernement pour avoir prévu une augmentation sensible des budgets de l’agriculture (12,55%) et de la santé (14,52%), mais regrette que le budget de l’éducation, qui était déjà à 21,61% dans la Loi de finances de l’exercice 2021, soit à 18,44% dans le Projet de Loi de Finances 2024.
Pour le secteur de la santé, la société civile recommande la
surestimation des crédits alloués à certains services du ministère au titre d’investissements sur ressources propres. Elle demande à la Commission ECOFIN, après avoir dégagé les surplus sur ces crédits, de les affecter aux lignes suivantes : « acquisition équipements médico-chirurgicaux pour renforcer les plateaux techniques des maternités et HGR en appui à la gratuité des soins pré et post-nataux et réhabilitation des maternités d'Etat dans la ville province de Kinshasa dans le cadre de la mise en œuvre de la Couverture sanitaire universelle.
En ce qui concerne le secteur de l’agriculture et du développement rural, la société civile plaide pour que ses crédits ne soient pas absorbés par le fonctionnement et la bureaucratie et que surtout, son exécution ne soit pas de 1,9%, comme c’est le cas pratiquement à chaque exercice budgétaire.
Parlant du secteur des infrastructures, la société civile
encourage la réhabilitation des tronçons de route assurant la connexion des provinces et qui sont d’un certain apport sur le plan sécuritaire, comme ceux de la RN2 et de la RN3 permettant la jonction Bukavu-Goma-Kisangani, figurant dans le PLF 2024, auxquels elle a ajouté ceux de la RN2 et de la RN42 permettant la jonction des provinces du Sankuru, Kasaï Oriental et du Maniema.
ODN