Dans une déclaration faite le mardi 06 février 2024 à l'issue des consultations à Lubumbashi et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD, le parti politique Ensemble pour la République de l'opposant Moïse Katumbi a demandé à ses élus d'aller siéger dans les assemblées provinciales et à la chambre basse du Parlement pour "une opposition républicaine de combat et sans complaisance".
Maître Hervé Diakese, porte-parole de cette formation politique qui a lu cette déclaration à la presse en présence de Moïse Katumbi, a affirmé que "le chaos électoral vécu en République démocratique du Congo dépasse tout entendement".
D'où, a-t-il poursuivi, Ensemble pour la République et ses associés dont Avançons-MS et Alternance, ont exigé l'arrestation de toutes les personnes impliquées dans la fraude électorale au pays.
"Ensemble pour la République, en accord avec ses alliés, exige l'arrestation immédiate de tous les responsables dans la chaîne logistique de la CENI, du sommet jusqu'aux gardiens d'entrepôts ayant été impliqués dans la gestion des DEV. L'arrestation des personnes citées dans la liste des détenteurs illégaux de DEV. L'ouverture des enquêtes contre les membres de la CENI pour faire la lumière sur la distribution des DEV. Des enquêtes judiciaires sur l'utilisation des fonds alloués à la CENI à l'occasion de ces élections et sur l'exécution des contrats liant la CENI à MIRU Systems au regard de la facilité avec laquelle des machines ont pu si facilement aider à la fraude électorale", a-t-il déclaré au micro tendu par 7SUR7.CD.
Dans la foulée, l'opposant Moïse Katumbi a profité l'occasion pour demander à tous les députés élus de son parti d'aller siéger dans les assemblées pour une opposition qualifiée de "républicaine de combat" en vue de défendre la constitution du pays.
"Ensemble pour la République exhorte les élus issus de ses rangs et des regroupements alliés rescapés de la catastrophe électorale organisée par la CENI de M. Kadima et ses commanditaires, par respect pour nos électeurs, à exercer une opposition républicaine de combat sans complaisance ; demeurer les gardiens de la constitution et d'en défendre scrupuleusement les prescrits en s'opposant à toute velléité de changement de ses dispositions particulièrement son article 220", a martelé maître Hervé Diakese.
Par ailleurs, Ensemble pour la République et ses alliés ont aussi exigé la libération de certains prisonniers politiques dont Mike Mukebayi, Salomon Kalonda et le journaliste Stany Bujakera.
Il est à rappeler que du lundi au mardi 06 février 2024, les consultations sur la participation ou non des députés élus de Ensemble pour la République dans les assemblées ont été organisées au siège national de cette formation politique de l'opposition ont été organisées à huis clos à Lubumbashi dans le Haut-Katanga.
Les députés nationaux et provinciaux élus lors des élections de décembre 2023 ainsi que des cadres de cette formation politique étaient venus de toutes les provinces de la République démocratique du Congo. Ces assises de deux jours ont été présidées personnellement par Moïse Katumbi.
Patient Lukusa, à Lubumbashi