Les autorités militaires sud-africaines annoncent que 2 de leurs soldats sont morts mercredi 14 février dernier, après qu'un obus est tombé dans leur base près de Goma (Nord-Kivu).
C'est ce qu'indique un communiqué du département sud-africain de la Défense. Le document précise que les circonstances de l'incident ne sont pas élucidées et que les enquêtes seront amorcées à ce sujet.
"Un obus de mortier a atterri à l'intérieur d'une des bases militaires du contingent sud-africain, faisant des victimes et des blessés parmi les soldats de la SANDF. La SANDF a enregistré deux morts et trois membres blessés. Les blessés ont été transportés à l'hôpital le plus proche, à Goma, pour y recevoir des soins médicaux. Les détails de cet incident sont encore flous pour le moment, une enquête plus approfondie sera menée pour déterminer les raisons de l'incident", mentionne le communiqué.
Ces militaires font partie de la force de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) en cours de déploiement dans l'Est du pays dans l'objectif de soutenir et assister le gouvernement congolais dans ses efforts visant à ramener la paix, la sécurité et la stabilité dans la contrée.
Les troupes de la SADC viennent en remplacement de celles de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) qui, après un an au Congo, n'ont pas satisfait les autorités congolaises par leur prestation, surtout contre le M23.
Depuis, elles sont déjà engagées au combat au côté des FARDC pour combattre le M23 dans le territoire de Masisi, à en croire les autorités de Kinshasa.
L'Afrique du Sud, premier pays de la SADC, à avoir déployé, depuis décembre dernier, son contingent en RDC, a annoncé 2.900 soldats pour participer à cette mission.
"En remplissant l'obligation internationale de l'Afrique du Sud envers la mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe visant à soutenir la République démocratique du Congo, le président Ramaphosa a ordonné l'emploi de 2.900 membres de la Force de défense nationale sud-africaine pour aider à la lutte contre les groupes armés illégaux dans l'Est de la RDC", mentionnait un communiqué de la présidence sud-africaine du lundi 12 février.
Un autre contingent déjà présent sur le sol congolais est celui de l'armée tanzanienne. Cependant, rien n'est encore précis au sujet du Malawi, l'Angola ou encore du Zimbabwe qui semblent réticents à envoyer leurs soldats pour combattre aux côtés de l'armée congolaise.
Isaac Kisatiro