Les Forces Armées de la République démocratique du Congo, la MONUSCO et le comité urbain de sécurité ville de Beni, sont en alerte.
Il existe des soupçons de vivre un attentat à la bombe le jour de Pâques dans les églises, d'après les services de sécurité, dans un contexte où des attaques contre les civils ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs quartiers de la commune de Mulekera, en ville de Beni au Nord-Kivu.
L'armée, la Monusco et la Police locale s'organisent pour rassurer la population qui vit désormais dans l'incertitude.
"Des attaques sont en train d'être préparées dans la ville pendant la période de fête de Pâques à travers des bombes qui seront placées dans les églises. L'armée compte sur la vigilance et la coopération de la population avec les forces de sécurité pour la sécurité de la ville", a dit le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l'armée dans le Grand-Nord.
- Des drones mis en contribution -
Le comité urbain de Sécurité de Beni prend la menace au sérieux et compte sur le soutien de la MONUSCO.
Dans une réunion avec des représentants de la mission onusienne le mercredi dernier, le maire de la ville, le commissaire supérieur principal Jacob Nyiofondo a affirmé que les rebelles sont dans les alentours de Beni et rassuré que des mesures ont été prises.
La Monusco souligne quant à elle, avoir mis en place des matériels de combats pour contourner la manœuvre de l'ennemi.
"Il s'agit des drones et autres équipements qui sont sur le terrain", a confirmé le chef du Bureau intérimaire de la Monusco, Abdoulraman Ganda, interrogé par la presse locale.
Le mercredi 27 mars, les FARDC ont annoncé la neutralisation des trois rebelles ADF près d'Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni.
Il s'agit d'un bilan provisoire enregistré après les affrontements non loin de la Localité Tenambo, a rapporté le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 Grand-nord dans une note d'information. Un autre rebelle a été arrêté capturé avec son arme.
"La société civile dénonce dans les réseaux sociaux et dans les médias, même l'armée. Est-il possible que l'ennemi circule pendant trois semaines dans une entité de plus ou moins 3 kilomètres sans être inquiète ? Vu l'expérience de notre armée qui maîtrise bien les ADF, pourquoi cette circulation libre des assaillants dans les quartiers de la ville ? Si l'ennemi menace d'attaquer les églises, le seul constat de la population serait de voir les offensives déjà faites le premier jour de l'incursion à Sayo", a réagit Kakule Samueli, avocat et l'une des familles victimes dans une attaque du week-end dernier.
Il sied de noter que la ville de Beni est sous ménace des attaques rebelles ADF et leurs alliés depuis des années.
La commune de Mulekera a été la plus touchée ces dernières semaines notamment les quartiers Sayo et Matembo, où plus de 20 civils ont été abattus en l'espace de deux semaines, et plusieurs enlevés par les assaillants.
Quelques jours après, l'armée a annoncé que des rebelles planifient des attaques contre la ville le jour de Pâques en piegeant des bombes dans les égliéglises.
Bantou Kapanza Son, à Beni