Au cours de son homélie le samedi 30 Mars 2024 à l'occasion de la célébration de la Pâques, le Cardinal Fridolin Ambongo a déploré la situation sécuritaire dégradante dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC), qu'il estime être la conséquence des actes posés à Kinshasa, siège des institutions du pays.
A en croire l'archevêque de Kinshasa, la solution idéale face à la guerre dans cette partie du pays, serait de prioriser la formation du front commun.
« Pendant que le pays est en guerre, pendant que l'ennemi avance, tout ce qui nous intéresse, c'est la part du gâteau, comment nous pouvons tout faire pour nous retrouver au parlement, au gouvernement, à la tête des portefeuilles. Ce comportement est tout à fait en incohérence si nous considérons la situation délicate et dangereuse de notre pays. Un pays qui est attaqué, un pays qui se sait en guerre, la première chose à faire, c'est qu'on s'assoit à table pour former le front commun, or, aujourd'hui, le front commun n'existe pas», a-t-il dit dans son homélie.
Pour Fridolin Ambongo Besungu, certains Congolais rallient les rebelles parce que la communion nationale est fragilisée.
« Comment voulez-vous que des fils du pays partent d'ici et même de Kinshasa et qui vont aller rejoindre la rébellion à l'Est. Posons-nous la question pourquoi ? Nous pouvons nous énerver contre ceux qui sont partis, nous pouvons les traiter de traîtres, ils ont pris la cause de l'ennemi. C'est parce qu'au niveau d'ici, nous continuons à poser des gestes qui blessent les autres, nous continuons à poser des gestes qui fragilisent la communion nationale, nous posons des gestes qui excluent les autres de la jouissance du gâteau national», a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le cardinal Fridolin Ambongo a souligné que malgré la pauvreté du pays avec à peine 3 milliards de dollars comme budget de l'État, 70% sont consommés uniquement par la classe politique.
Cette façon de faire, soutient-il ,crée des mécontents, qui après avoir rejoint ceux qui sont dans l'Est de la RDC, reviendront en se proclamant des libérateurs.
Grâce Kenye