Dans une note parvenue ce dimanche 07 avril 2024 à la rédaction de 7SUR7.CD, la cellule de communication de l’Inspection générale des finances dénonce une vague des fakenews dont est victime l’IGF Jules Alingete depuis quelques jours sur la toile.
Comme l’indique cette source, l’inspecteur général chef des services de l’IGF fait objet d’une « pseudo-enquête », basée sur des décharges déclarées fausses par la Justice et un dossier classé sans suite.
« Le week-end, un média en ligne a fait plusieurs annonces relatives à une enquête (?) sur Jules Alingete, l’Inspecteur général chef de service de l’Inspection générale des finances -IGF-, basée sur des décharges et le témoignage d’un sujet indien demandant protection avant de fournir d’amples détails. La livraison coïncide avec le baptême d’un ouvrage signé Patient Ligodi, journaliste, patron du média en ligne «Actualite.cd» et correspondant de RFI, intitulé «Pollution de l’information : Fake News et Journalisme dans le monde et en République démocratique du Congo». Ligodi y expose comment les mécanismes de la désinformation opèrent, identifie ses canaux, et propose des solutions concrètes pour lutter contre la propagation des fausses informations, dans le but de promouvoir un espace public alimenté par des informations authentiques, fiables et vérifiées », dit-elle.
La supposée enquête de «Politico.cd», souligne la même source, axée sur des documents et une vidéo balancés deux voire trois mois plus tôt dans les poubelles des réseaux sociaux quand l’IGF a lancé une mission de contrôle à l’ex-Secope.
« (..) en dit long sur l’industrie de production des Fake News. Elle montre comment le site de Litsani Choukran s’est laissé piéger ou a entrepris de grossir, de sang froid, un canular. Une analyse des particularités de cette investigation singulière permet de démontrer comment l’auteur a fondé sa démarche sur le faux. Rien du journalisme d’investigation. Dans un tel dossier, le journaliste enquêteur fait des recherches approfondies, consulte plusieurs sources, interroge des spécialistes du sujet ou des témoins, trie les informations, les hiérarchise afin de découvrir des faits inédits. Le contraire du chiffon pondu par le média aux sources douteuses », fait savoir la cellule de communication de l’IGF.
À l’en croire, la contre-enquête décode que les décharges, présentées comme pièces clés des articles de Listani sont fausses et fabriquées.
« Toutes les décharges en circulation ont déjà fait l’objet de l’ouverture d’un dossier au Parquet Général près la Cour de Cassation en 2022. Elles sont fausses et fabriquées pour nuire au patron de l’IGF», renseignent plusieurs sources judiciaires », rapporte cette source.
Et d’ajouter : « La contre-investigation constate aussi que les quatre signatures attribuées à Alingete et apposées sur ces loques sont différentes. Si trois autres semblent s’apparenter mais diffèrent aussi dans leurs éléments constitutifs, la quatrième n’a aucun rapport avec elles. Toutes sont loin de se conformer à la signature authentique de Jules Alingete visible dans différents courriers officiels de l’IGF. Erreur technique ? Manque d’attention? Tout s’explique : le laboratoire inspirateur a oublié de répéter la même signature, confirmant qu’il n’existe pas de crime parfait ».
L’investigation de Listani tourne court, fait savoir cette source, enfin, dans sa partie consacrée au sujet indien Youssouf, qui demande protection pour rentrer au pays et venir témoigner davantage contre l’Inspecteur général des finances.
« Mais pourquoi ne pas avoir fait, dans une autre vidéo, depuis son pays où il est en liberté et sécurité, ces nouvelles révélations accablantes ? L’enquêteur ne dit pas que son témoin clé a été arrêté, jugé et condamné à 5 ans de prison en 2021 par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe pour vol de 9 millions de dollars de la société Prodimpex, son ancien employeur », souligne notre source.
L’IGF, qui se base sur des sources au sein de l’appareil judiciaire, affirme que M. Youssouf a purgé deux ans de prison en 2021 et 2023 avant d’être libéré et expulsé en Inde.
Christian Dimanyayi