Le partenariat entre la société Transport du Congo (TRANSCO) et l’entreprise SOLUTECH visant à digitaliser cette entreprise de l’État, était au cœur d’une réunion convoquée, lundi dernier, à Kinshasa, par le ministre des Transports, voies de communication et désenclavement.
Maître Marc Ekila a voulu, par ces échanges, s’imprégner du dossier après des informations distillées sur les réseaux sociaux faisant état d’un payement de 1.428.875 dollars américains par TRANSCO pour sa digitalisation. Des informations démenties par les responsables de ces deux entreprises au cours de cette réunion.
Dans son propos tenus à cette occasion, le directeur général de SOLUTECH a révélé que la somme véhiculée sur les réseaux sociaux est une estimation transmise à TRANSCO en rapport avec la digitalisation de 500 bus, en raison de 2.875 USD par bus annuellement. À l’en croire, pour la phase expérimentale, TRANSCO n’a rien investi dans ce projet. SOLUTECH, a-t-il précisé, prend charge le projet à 100%.
« Je réfute cette allégation qui dit nous avons donné à TRANSCO 1 million (dollars américains), faux ! Je réfute l’allégation qui dit que nous avons transmis à TRANSCO le coût d’investissement de notre projet. Pourquoi excellence ? Dans le contrat de prestation de service signé avec TRANSCO, moi je qualifie cela d’un pré-contrat. Pourquoi ? Il y a un article qui dit : si les textes approuvent que c’est avantageux, donc c’était au conditionnel. Donc, ce n’était pas un contrat définitif qu’on a signé, c’était juste pour que TRANSCO me montre la bonne volonté que l’argent que je dépense, il y a un papier et on l’a fait. Quand vous prenez le 1.428.875 divisé par 500 bus, vous avez un bus qui doit payer annuellement 2.875 dollars. Si vous les divisez par mois, le bus va payer 79,4 dollars. Si vous les divisez par jour, le bus va payer 3 dollars par jour. Depuis que nous sommes en période expérimentale, TRANSCO n’a rien injecté dans le projet. Je prends en charge à 100% le projet », a déclaré Emmanuel Koloando.
Le directeur général de TRANSCO a, pour sa part, soutenu qu’aucun fonds de sa société n’a été déboursé pour ce projet.
« Moi-même d’abord, j’ai dit : ça c’est un marché public, comment on peut faire ça de gré à gré sans les autorisations ? Le directeur financier , le directeur d’exploitation… Il y a des gens avis de nature à faire que ce contrat soit reformulé. Donc, ce que vous avez , c’est l’ébauche soumise au comité parce que le premier a eu beaucoup de problèmes de droit et d’économie et des finances. Ce document existe, signé entre parties. L’argent, il n’y en a pas eu de part et d’autre. Mais s’il faut ajouter, durant l’étape expérimentale, SOLUTECH estime qu’en attendant toutes ces formalités administratives : avis de non objection et ceci, soient remplies, si on peut donner quelque chose », a souligné Cyprien Mbere.
Il sied de noter que dans un message publié sur les réseaux sociaux, l’on accuse le ministre des Transports de régler des comptes à Flory Bwatuka, DGA de TRANSCO, pour lui avoir fait rater la somme de 1.400.000 USD de la digitalisation de cette société de l’État.
Selon ces allégations rejetées par les DG de TRANSCO et SOLUTECH, le DGA se serait opposé à la signature d’un partenariat qui aurait coûté cette somme à l’État congolais, avec une société étrangère pour installer les GPRS dans les bus.
Prince MAYIRO