À travers un communiqué consulté, ce mardi 18 juin 2024, par la Rédaction de 7SUR7.CD, le Congo N’est Pas à Vendre (CNPAV) dit constater que les propos tenus par le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, samedi dernier, sur les émoluments des députés nationaux « ne sont ni conformes à la loi de finances 2024, ni aux pratiques de paiement d’autres avantages aux parlementaires congolais ».
Selon ce consortium d’organisations de la société civile de la RD-Congo, le budget 2024 fixe les émoluments des élus nationaux à 23,4 millions de francs congolais, soit 9.361 dollars américains.
« La coalition Congo N’est Pas à Vendre (CNPAV) qui suit de près la problématique du train de vie exorbitant des institutions publiques de la RDC, constate que la loi de finances 2024, section 16 fixe les émoluments mensuels d'un député national à 23,4 millions de FC, soit 9.361 USD. Ces montants ne concernent pas les autres avantages et primes dont bénéficient les députés nationaux. Ces chiffres contredisent le montant de 5000 USD (14 millions FC) annoncé le 15 juin dernier par le président de l'Assemblée nationale », explique cette plateforme de la société civile.
Pour baisser ces émoluments, ajoute le CNPAV, il faut un collectif budgétaire, ce qui n'est pas encore initié par le gouvernement ni voté par le Parlement.
« Le CNPAV attend l'effectivité de la
baisse du train de vie de l'Assemblée nationale, du Sénat, du Gouvernement et de la Présidence à travers des textes légaux, dont la loi de finances rectificative », fait-elle savoir.
Par ailleurs, le CNPAV fustige « les menaces et intimidations » proférées par le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, à l'endroit des acteurs de la société civile qui font leur travail de contrôle citoyen de l'action publique. Cette plateforme rappelle que les menaces et entraves au travail des acteurs de la société, des défenseurs des droits humains, des journalistes et autres activistes se sont intensifiées à travers les arrestations arbitraires en RDC, et appelle le gouvernement à assurer la protection de tous ces acteurs sociaux et garantir l'espace civique pour l'expression de toutes les opinions.
Prince Mayiro