En marge de la célébration du 64ème anniversaire de l’accession de la RDC à son indépendance politique le 30 juin dernier, le Centre de recherche en sciences humaines (CRESH), fidèle à ses habitudes, a organisé, ce vendredi 12 juillet 2024, une matinée scientifique dans sa salle polyvalente située en plein centre de la commune de la Gombe, à Kinshasa, autour du thème : « La RDC, un enfant du troisième âge ? Analyses sociologique et géostratégique de l’indépendance d’un pays continent ».
Deux interventions ont retenu l’attention des chercheurs et divers professionnels, à savoir celle des Chargés de recherche Staline Fidèle Ndondoboni et Piaget Mpoto, respectivement sur la liberté comme vision du Créateur pour l’homme : une analyse théologique et sociologique de l’indépendance ainsi que sur la diplomatie sexagennale du Congo : problématique et perspectives d’une transfiguration de la politique étrangère congolaise.
Les exposés suivis de commentaires des chercheurs séniors et de questions-réponses ont permis de retenir ce qui suit :
- S’agissant de la notion de liberté, elle se rapporte à l’état d’une personne (ou d’un peuple) affranchie de toute charge contraignante ou aliénante, qui peut s’envoler, tel un oiseau, vers le ciel de son choix et s’affranchir de l’oiseleur. Comme préalable, il importe d’accéder à la connaissance de la vérité. C’est la première condition de l’affranchissement. D’où la nécessité, pour la RDC, de demeurer à la quête du savoir et remettre en question sa marche et sa démarche durant les 64 ans post-coloniaux afin d’espérer voir s’améliorer les années à venir ;
- En ce qui concerne de la politique étrangère congolaise, un état des lieux a mis en exergue de nombreux défis liés notamment à la mise à jour des choix diplomatiques libérés de tout joug historique et juridique, à la sélection rigoureuse des diplomates à qui des missions précises seraient confiées, à la politique de placement des congolais dans les institutions internationales, au suivi et à l’évaluation des accords signés à ce jour, à l’orientation de la coopération vers l’économie, à l’amélioration de l’image du pays à l’étranger, etc. Mention a été faite à la récente nomination, dans le gouvernement actuel, d’une Ministre déléguée en charge de la coopération internationale et francophonie pour booster ce portefeuille longtemps resté en veilleuse.
Pour sa part, le directeur scientifique Bobo B. Kabungu, dans ses mots de bienvenue et de clôture, a invité les chercheuses et les chercheurs du CRESH à suggérer des sujets pour de prochaines matinées d’échanges, de manière à alimenter le projet d’ouvrage collectif intitulé : « Congo, ère d’essais. Analyses rétrospectives et perspectives 64 ans après l’indépendance » pour lequel un appel à contributions a été lancé et qu’il promet de publier aux Éditions du CRESH, en partenariat avec un éditeur de renom et ce, avant la fin de 2024. Aussi a-t-il remercié le DG Ivon Mingashang pour l’effort du Comité de Gestion dans la matérialisation des orientations du ministre Gilbert Kabanda qui promeut les intelligences au service du développement d’une société congolaise respectueuse des valeurs.
P. M