La province du Sankuru, au cœur de la République démocratique du Congo, se bat contre une crise sanitaire dévastatrice. Depuis le début de l'année 2024, plus de 1.500 cas de Monkeypox ont été enregistrés, avec 73 cas de décès.
Si toutes les 16 zones de santés sont déjà touchées par la maladie, cependant, dans les zones de santé de Dikungu, Lomela Tshiudi Loto, et Kole, où la forêt équatoriale s'étend à perte de vue, la maladie frappe sans relâche. Les habitants de ces régions, déjà vulnérables, voient leurs proches succomber à une maladie qui leur était étrangère, il y a peu.
« Jusqu'à présent, nous avons enregistré 1554 cas, toutes les zones confondues, avec 73 décès », confie à 7SUR7.CD Daniel Okombo, chef des bureaux d'appui technique aux zones de santé, assurant l'intérim du chef de la Division provinciale de la santé (DPS) au cours d'une interview exploitée ce lundi 19 août 2024.
La propagation rapide du Monkeypox au Sankuru révèle une dure réalité : les traditions et les conditions de vie, autrefois sources de résilience, sont aujourd'hui des vecteurs de contamination.
« Ce qu'on demande à la population, c'est d'éviter de ramasser les animaux trouvés morts dans la forêt, parce qu'il y a beaucoup de possibilités que ces animaux soient contaminés par le virus de Monkeypox », avertit Daniel Okombo.
Le Monkeypox, également connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale qui se transmet principalement par contact direct avec des animaux infectés ou des personnes malades. Les symptômes incluent de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et des éruptions cutanées caractéristiques.
Alain Saveur Makoba, à Lodja