Le tribunal militaire de garnison de Goma (Nord-Kivu) a rendu son verdict dans l’affaire opposant le ministère public à 8 soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) poursuivis pour meurtre de 2 civils au village Buhombo, dans le territoire de Nyiragongo. Ils ont tous été condamnés à la peine de mort, le mardi 27 août 2024.
Des sources judiciaires entament que ces 2 civils ont été tués par balles lorsque ces militaires condamnés à mort intervenaient dans une opération visant à limiter la circulation des conducteurs de mototaxi, à Nyiragongo, au-delà de 18 heures locales.
Le verdict rendu, réjouit la société civile du territoire de Nyiragongo. Dans une adresse à la presse ce mercredi, Thierry Gasisiro, rapporteur de ladite structure citoyenne, estime que la condamnation de ces militaires redonne confiance à la Justice congolaise, et vise à combattre l’impunité.
« À l’issue de ce procès qui vient d’être conclu par une condamnation à la peine de mort à ces 8 militaires qui avaient tué nos paisibles populations, nous sommes satisfaits, car ceci renforce non seulement la confiance entre la population et les autorités judiciaires. C’est aussi un acte de lutter contre l’impunité qui a toujours caractérisé la partie Est de la RDC », s’est-il enthousiasmé.
Samedi dernier, le trafic est resté suspendu entre la ville de Goma et une partie du territoire de Nyiragongo. Cette situation était due aux manifestations de jeunes qui protestaient contre le meurtre de 2 civils au village Buhombo, en groupement de Munigi. Ils ont ainsi attribué ce double meurtre à 8 soldats congolais, qui ont écopé mardi d’une peine de mort.
Joël Kaseso