Au cours du mois de juillet 2024, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a documenté 400 cas de violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo, ayant fait 1487 victimes (767 hommes,140 femmes, 80 individus de genre et âge inconnus, 55 garçons, 40 filles et un enfant de genre inconnu).
Selon un communiqué de presse de cette organisation onusienne publié mardi 3 septembre 2024, ce chiffre correspond à une augmentation de 20 % du nombre de violations et d’atteintes documentées par rapport au mois de juin 2024 (333 cas). Cette augmentation pourrait s’expliquer par les nombreux incidents enregistrés dans le contexte de la violence armée dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
« Les membres de groupes armés ont continué de commettre des attaques contre les populations civiles dans les territoires de Beni, Masisi, Lubero, Mambasa et Djugu, entrainant de graves violations et atteintes aux droits de l’homme. Dans les provinces en conflits, le BCNUDH a documenté 340 violations et atteintes aux droits de l’homme, ce qui représente une augmentation de 15 % par rapport au mois précédent (291)», lit-on dans ce communiqué parvenu à 7 sur 7. CD.
Et d'ajouter : « Le nombre de victimes enregistrées a également augmenté de 24 % en comparaison avec le mois précédent, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Le BCNUDH a documenté 892 victimes au mois de juillet (621 hommes, 129 femmes, 80 victimes de genre et âge inconnus, 40 filles et 29 garçons), ayant fait un total de 262 victimes d’exécutions extrajudiciaires ou sommaires (198 hommes, 47 femmes, huit individus de genre et âge inconnus, six garçons et quatre filles».
Dans les provinces non affectées par le conflit, le BCNUDH a, par ailleurs, documenté 60 atteintes aux droits de l’homme, soit une augmentation de 50 % par rapport au mois précédent (40 atteintes). Ce fait s’explique entre autres par l’augmentation, au cours de la période sous-revue, des cas de violations du droit à la liberté et à la sécurité de la personne dans les provinces du Haut-Katanga et de Kinshasa au cours des manifestations publiques.
À en croire le BCNUDH, plusieurs cas ont été documentés par les missions conjointes de monitoring de la détention onusienne, la police des Nations unies et l’Inspection Générale de la Police Nationale Congolaise (IGPNC).
Raphaël Kwazi