Carnage à Makala : Envol parle d’une tragédie qui illustre le chaos du régime Tshisekedi et exige une enquête internationale indépendante

Jeudi 5 septembre 2024 - 17:28
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Dans une déclaration politique datée du 5 septembre 2024 et parvenue à la Rédaction de 7SUR7.CD, le parti politique Envol de Delly Sesanga estime qu’après le massacre de 9 membres d'une secte à Kilwa dans le Haut-Katanga, plus de 50 Wazelendo tués à Goma au Nord-Kivu, le carnage perpétré à la prison centrale de Makala est un fait susceptible de constituer un crime contre l'humanité supplémentaire.

Pour cette formation politique membre de l’opposition, cette situation ne saurait en tant que telle restée impunie et appelle, comme les faits precedents, des enquêtes indépendantes.

« Le Peuple congolais a droit à toute la vérité sur ces faits graves qui fâchent la vie des congolais », lit-on dans cette déclaration signée conjointement par Nzakuna Ndusi et Rodrigue Ramazani, respectivement secrétaire général et porte-parole du parti.

Dans la foulée, Envol exprime son indignation face aux « exécutions sommaires » survenues dans la nuit du ler au 2 septembre 2024 à la prison centrale de Makala, ayant causé la mort de 129 personnes, selon les chiffres officiels et « plus selon d'autres sources », estime ce parti politique.

« À cela s'ajoutent des femmes violées, des blessés graves, ainsi que des dégâts matériels, aggravant encore le bilan effroyable de ce drame. Cet événement tragique illustre le chaos et l'anarchie du régime au pouvoir ainsi que de son incapacité chronique à gérer les crises. Au lieu de prendre au sérieux la précarité des conditions de détention au CPRK et d'adopter des mesures structurelles pour y remédier, le gouvernement, par l'entremise de son ministre de la Justice, a préféré en faire un sujet de polémiques et de propagande politique, sur les lieux mêmes de détention, transformés pour la circonstance en lieu de meeting politique », renchérit la déclaration.

Par ailleurs, Envol rappelle que cet énième épisode de violence, sous l'administration de Félix Tshisekedi, constitue une violation flagrante des droits de l'homme, s'apparentant sans équivoque à un crime contre l'humanité.

« ENVOL dénonce fermement les restrictions imposées aux familles des détenus, qui sont privées de la possibilité d'apporter de la nourriture à leurs proches, exposant ainsi certains prisonniers à la famine. Nous exigeons que des mesures immédiates soient prises pour garantir des conditions de vie dignes aux détenus, afin d'éviter toute autre forme de maltraitance ou de négligence », souligne la déclaration.

En outre, Envol exige l'ouverture d'une enquête internationale indépendante afin de faire toute la lumière sur ce qu’il qualifie de massacre d'État.

« Les responsables de cette tragédie doivent être traduits en justice et sévèrement punis », martèle cette formation politique de l’opposition.

ENVOL réitère son appel urgent à la construction de nouvelles prisons et à la rénovation des infrastructures carcérales existantes, dans le cadre d'une vraie politique pénitentiaire, comme présentée dans notre projet de refondation du Congo.

Le parti de Delly Sesanga soutient qu’il est impératif que le gouvernement cesse d'ignorer cette priorité nationale pour améliorer les conditions de détention et assurer une réinsertion sociale efficace des citoyens ayant purgé leur peine.

Jephté Kitsita