Des enseignants des écoles conventionnées catholiques et protestantes de la province du Haut-Katanga ont amorcé leur mouvement de grève illimitée suite à la non prise en charge de leurs revendications par le gouvernement de la République démocratique du Congo.
D'après le reporter de 7SUR7.CD qui a visité certains établissements scolaires à Lubumbashi, le mardi 03 septembre 2024, les salles de classe étaient, pour certaines, occupées par les élèves, mais sans enseignants et d'autres encore fermées. C'est le cas du collège Imara, Saint-Boniface, du lycée Twendeleye, Wema, Tango Apo et autres.
Une situation que certains parents interrogés, ont fustigé du "fait que leurs enfants sont en train de payer le prix alors que le gouvernement congolais devrait répondre à leurs désidératas".
D'autres qui avaient déposé leurs enfants devant les écoles étaient obligés de retourner à leurs domiciles suite aux portes de ces établissements qui étaient fermés.
Dans une assemblée générale tenue à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, les syndicats provinciaux des enseignants des écoles conventionnées catholiques et des écoles protestantes avaient promis de lancer leur mouvement de grève à dater de ce mardi, dans cette province éducationnelle du sud-est de la République démocratique du Congo pour exprimer leur profonde déception face au manque de respect du gouvernement quant aux accords précédemment signés.
Ces accords, qui devaient améliorer les conditions de vie des enseignants, sont restés en grande partie lettre morte, a expliqué à 7SUR7.CD le lundi 02 septembre 2024, Guillaume Banza, président provincial du syndicat des enseignants.
Durant cette assemblée, les syndicats ont souligné l’absence de réalisation concrète de la part du gouvernement, malgré les multiples accords signés avec les représentants syndicaux. Les enseignants, confrontés à des conditions de vie précaires, se sentent trahis et délaissés. Les efforts consentis pour obtenir des améliorations tangibles ont été vains, les promesses gouvernementales n’étant que partiellement honorées.
Les syndicats ont, à ce titre, constaté avec amertume "l’insignifiance" des réalisations du gouvernement par rapport aux engagements pris. Face à cette situation, les enseignants ont pris des décisions radicales pour se faire entendre.
En outre, ils réclament que les enseignants du primaire bénéficient d’un accompagnement similaire à celui des enseignants du secondaire, conformément aux conventions établies. Cette demande souligne l’importance d’une harmonisation des conditions de travail et de vie entre les différents niveaux d'enseignement.
Malgré la fermeté de leurs revendications, les syndicats ont réaffirmé leur ouverture à toute négociation avec le gouvernement. La volonté de dialogue reste intacte, mais les enseignants attendent des actes concrets de la part des autorités. La suspension des activités scolaires est un signal fort envoyé au gouvernement.
Patient Lukusa, à Lubumbashi