Maniema : la société civile alerte sur le climat "d'animosité" entre les communautés locales et une société minière à Punia

Lundi 16 septembre 2024 - 11:56
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Mine

La coordination de la société civile forces vives de Punia alerte sur le climat "d'animosité" observé ce dernier temps entre les communautés locales et la minière du Maniema "MIMA".

Dans son communiqué de presse n°3 dont 7SUR7.CD a lu le contenu le samedi 14 septembre 2024, cette structure citoyenne se dit consternée par la non prise en charge par les autorités, à tous les niveaux, de la situation délétère qui prévaut actuellement à Punia suite à l'exploitation des minerais depuis 2010 par cette société, sans que le cahier de charge ne soit signé comme le veut le nouveau code et le règlement miniers.

"La société civile rappelle que cet énième communiqué fait par elle, est une alerte, car sur terrain il s'observe une forme de revendication qui s'apparente à la naissance d'un mouvement qui risque d'embraser toute la région sur le plan sécuritaire comme fut le cas à Salamabila", peut-on lire dans ce document.

Selon le même document, ce qui a mis la poudre au feu, c'est l'arrestation "arbitraire" dont sont victimes les membres de communautés locales à toute initiative de revendication.
Ainsi, cette structure citoyenne dit croire à la bonne volonté des autorités, à tous les niveaux, pour une résolution pacifique de cette situation.

"La société civile regrette que les paisibles citoyens membres de communautés locales soient arrêtés alors qu'ils revendiquent la signature du cahier de charge, qui n'est ni une faveur ni un privilège que MIMA veut leur accorder, mais plutôt un droit consacré dans le code et règlement miniers de la République démocratique du Congo", poursuit ce document de deux pages.

Plusieurs sociétés minières au Maniema exploitent des minerais au mépris du code et règlement miniers en vigueur au pays. 
Lors d'un atelier de dissémination du rapport ITIE-RDC 2021 à Kindu, un chef de secteur du territoire de Punia avait alerté sur la présence d'une société qui échappe au contrôle de tous les services de l'État.

Pour rappel, la société Nomoya Mining (Banro), a fermé ses portes suite au non-respect de la signature de cahier de charge, ce qui a poussé les autochtones à prendre les armes et la cité minière de Salamabila dispose de deux administrations, l'une des maï-maï et l'autre du pouvoir public.

Il sied de préciser que la société incriminée n'a pas encore livré sa version de fait.

Morisho Tambwe, à Kindu

 

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