En accord avec l'option levée par son parti de soutenir le changement de la Constitution, Me Samuel Mbemba, cadre de la Convention pour la République et la Démocratie (CRD) de Christophe Mboso et vice-ministre de la Justice et Contentieux international, a lors d'un meeting animé ce lundi 11 novembre 2024 au stade Vélodrome de Kintambo, à Kinshasa, souligné les ambiguïtés qui entachent la loi fondamentale actuelle.
Cependant, il a insisté sur l'importance d'une approche nationale pour une question aussi cruciale.
« La personne qui doit mener cette initiative doit être un fils de cette nation. Si un étranger s'en charge, il risque d'instaurer de nouveaux pièges », a-t-il déclaré.
Parmi les faiblesses, il a mentionné l’article 217 de la Constitution qu’il perçoit comme une menace pouvant conduire à la cession d'une partie du territoire national.
Me Mbemba a également mis en lumière une autre lacune de l’actuelle Constitution : l'impunité dont bénéficient des anciens Premiers ministres, qui ne peuvent être jugés pour des actes répréhensibles, même en cas de détournement de fonds ou de crimes.
« Dans l'actuelle Constitution, celui qui a été Premier ministre, même s'il a détourné des fonds ou commis des meurtres, ne peut être jugé », a-t-il ajouté.
Ses propos viennent appuyer la démarche prise par la CRD via son président national, Nicolas Mboso, qui, lors d'une journée de réflexion tenue le 20 octobre dernier, a affirmé l'adhésion de son parti à l'idée avancée par le président de la République d'un changement constitutionnel.
Merveil Molo