Alain Kabongo, initiateur de la pétition pour la révision constitutionnelle dans le Haut-Katanga, a annoncé ce vendredi 15 novembre 2024 que 80% des signatures nécessaires sont déjà récoltées dans cette entité du sud-est de la RDC.
Lancée le 13 octobre dernier, cette initiative vise à réunir 100.000 signatures, conformément à l'article 218, alinéa 4 de la Constitution, pour introduire une demande officielle de révision auprès de l'Assemblée nationale ou du Sénat.
"Entant que initiateur de la pétition pour la révision constitutionnelle dans le Haut-Katanga depuis le dimanche 13 octobre dernier, j'ai l'honneur de vous annoncer qu'à la veille de l'arrivée du Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, nous avons déjà réalisé réalisé 80% de récolte des signatures pour atteindre pour bientôt 100.000 voix afin de déposer à l'Assemblée nationale ou au sénat notre pétition, selon l'article 218, alinéa 4", a-t-il déclaré au micro tendu par 7SUR7.CD.
En marge de la visite officielle du président Félix Tshisekedi Tshilombo à Lubumbashi prévue ce samedi 16 novembre 2024, le conseiller municipal de la commune Annexe, Alain Kabongo, a exhorté les habitants du Haut-Katanga à réserver un accueil chaleureux au chef de l’État.
"C’est l’occasion de prouver au monde entier que son Excellence Félix Tshisekedi Tshilombo est le président le plus aimé, même ici au Katanga", a-t-il déclaré avec ferveur.
Réagissant à certaines critiques émises par des prélats catholiques concernant la révision constitutionnelle, le conseiller Alain Kabongo a rappelé que la Constitution de la République démocratique du Congo permet sa propre modification et définit clairement les acteurs habilités à en initier le processus. Il a critiqué ce qu’il a qualifié de "manipulation politicienne" de la part de l'Église catholique, estimant qu’elle devrait se concentrer sur ses missions spirituelles et non sur des débats politiques.
"Les évêques n’ont aucun rôle prévu dans le processus de révision constitutionnelle. Il s'agit simplement de l'agitation et de la manipulation politicienne. D'où, nous les invitons à se préoccuper de leurs missions premières qui consistent à prêcher et à enseigner l'évangile du Christ pour le salut des âmes", a-t-il affirmé, avant de les accuser de travailler pour des intérêts extérieurs, notamment ceux du président rwandais Paul Kagame.
Il a également dénoncé un "langage excessif" et des attaques "insolentes" des évêques et des opposants congolais contre le chef de l’État, qu’il considère comme des tentatives de déstabilisation.
Dans son allocution, l’honorable Alain Kabongo a tenu à féliciter les cadres de l'Union sacrée pour la Nation dans le Haut-Katanga pour leur mobilisation en faveur du projet de révision constitutionnelle. Parmi eux, il a salué le président de l’Assemblée provinciale, Michel Kabwe, le gouverneur Jacques Kyabula, ainsi que Joyce Tunda, maire de Lubumbashi.
Il a également appelé les cadres du présidium de l'Union sacrée à clarifier leurs positions sur ce projet.
"Soit vous êtes avec nous, soit vous ne l’êtes pas", a-t-il martelé, insistant sur l'importance de l'unité pour soutenir les ambitions du chef de l'État particulièrement sur la révision ou le changement de la constitution.
Dans la foulée, le conseiller municipal Alain Kabongo a rendu hommage à Augustin Kabuya, secrétaire général de l'UDPS, pour son leadership et son rôle actif dans la mobilisation pour ce projet.
"Il est essentiel d’accompagner le chef de l’État dans cette quête de changement de la Constitution", a-t-il conclu, réaffirmant son engagement à finaliser la récolte des signatures dans les délais impartis.
Alors que le Haut-Katanga se prépare à accueillir Félix Tshisekedi, l’attention est désormais portée sur l’aboutissement de cette initiative qui pourrait redéfinir l’avenir institutionnel du pays.
Patient Lukusa, à Lubumbashi