Plus de 3.500 maisons de la population lacustre de la chefferie de mokambo en territoire de Mahagi (Ituri), restent inondées à ces jours suite à la montée des eaux du lac Albert, observée depuis un certain temps.
La société civile dans la région qui tire la sonnette d'alarme à la presse locale, le lundi 18 novembre en cours, a fait savoir qu'il s'observe déjà un conflit entre les agriculteurs et les pêcheurs suite à cette catastrophe naturelle. Certains pêcheurs sont contraints d'accoster leur pirogue dans des zones champêtres car privés de leurs milieux d'accostage composés essentiellement de 23 camps de pêche qui seraient à ces jours engloutis par les eaux du lac.
"Plus de 3.500 ménages se trouvent engloutis dans les eaux du lac Albert suite à sa crue. Cette catastrophe a, d'une part, occasionné un conflit entre les pêcheurs et les agriculteurs. Les pêcheurs accostent leurs pirogues dans de champs de la population, ce qui ne favorise pas un climat de paix entre ces deux couches", a fait savoir Grégoire Tumitho, président de la société civile en chefferie de Mokambo.
Les opérateurs de la santé sont appelés à une intervention urgente pour épargner ces vulnérables d'éventuelles maladies hydriques et respiratoires, car les eaux du lac dégageraient de l'odeur insupportable,affirme cet activiste des droits humains.
Au stade actuel, la descente également des autorités compétentes s'avère d'importance capitale pour palper du doigts les réalités sur terrain auxquelles font face ces personnes touchées par ce fléau, a plaidé Grégoire Tumitho.
Le 10 août dernier, les villages lacustres de Jôo, Gbii et Rhôo en territoire de Djugu, ont été touchés par la montée des eaux du lac Albert causant ainsi la destruction de 70 maisons. Deux semaines plus tard soit le 24 août 2024, six (6) personnes ont perdu la vie au côté de 15 autres blessées dans la même circonstance, ceci dans plusieurs agglomérations situées sur le littoral dudit lac, cette fois là, en territoire de Mahagi.
Joël Losinu, à Komanda