Ce n'est pas un fait de hasard, moins encore une utopie, mais une réalité qui gangrène la société congolaise, plus particulièrement kinoise. Un nouveau phénomène gagne du terrain dans la ville de Kinshasa, avec les jeux de hasard.
Surprenant, les femmes (jeunes filles et dames) s'adonnent spectaculairement aux paris sportifs, lesquels jeux étaient jadis une affaire d'hommes.
Chaque matin, aux différents points focaux des paris sportifs de la capitale de la République démocratique du Congo, l'on observe de plus en plus des groupuscules de jeunes dames qui tentent leur chance. Ces dernières maîtrisent toutes les possibilités de différentes combinaisons.
Du matin au soir, dans des shops et points focaux, ces jeunes dames n'abdiquent pas . Elles y sont, tentant de gagner de grosses cagnottes. Curieusement, on y retrouve également les femmes en âge avancé.
Ce qui est étonnant, ce phénomène est devenu également récurrent dans les universités de la capitale où les jeunes étudiantes et étudiants sont devenus accros à ces jeux de hasard. Certains passent tout leur temps devant les points focaux et d'autres s'accrochent à leurs téléphones pour suivre l'évolution des matchs pour lesquels ils ont parié
Ce phénomène explique clairement la dégradation de la situation sociale et économique que traverse la population. Sans espoir ni assurance, cette dernière espère trouver de quoi mettre sous la dent en jouant aux paris sportifs.
Le gouvernement congolais devrait mettre de l’ordre dans ce secteur en y percevant les taxes afin de contribuer au renflouement des caisses de l’État. Les sociétés non agréées devraient régulariser leur fonctionnement auprès des institutions compétentes dans le but de permettre au trésor public de maximiser la mobilisation des recettes.
Le ministère du Travail, quant à lui, est appelé à suivre de près le fonctionnement de ces sociétés de paris sportifs dont la majorité des agents ne sont pas engagés et sont payés sur base des pourcentages des recettes. Pire, ils peuvent être licenciés sans indemnités de sortie.
Roberto Tshahe