
Le mouvement populaire En ACTION a lancé un cri de ralliement avec comme objectif de mobiliser et d'engager dans l’action une jeunesse non politisée pour contrer les stratégies de division orchestrées en interne et à l'externe par les ennemis de la République démocratique du Congo (RDC).
Cette organisation de la société civile a lancé ce message le samedi 8 mars dernier lors d'une conférence à Kinshasa.
« Nos ennemis ont bien compris une chose : notre force, c’est quand on parle d’une seule voix. Ils savent que les armes ne suffisent pas à nous briser. Alors, ils sèment la zizanie entre nous. Ils exploitent nos divisions : politiciens qui se chamaillent, tribalisme qui ronge, haine relayée sur les réseaux sociaux. Et jusqu’ici, ils gagnent du terrain », a déclaré Hussein Twaibu, un des responsables du mouvement populaire EN ACTION.
Pourtant, ce mouvement voit dans cette génération un espoir « brut », loin des calculs politiciens.
« Ce sont les plus grands perdants de cette guerre, mais aussi notre arme secrète si on leur donne les moyens de se battre autrement », a expliqué Hussein Twaibu.
Selon le mouvement populaire EN ACTION, les ennemis du pays qu’il s’agisse de groupes armés soutenus par des voisins comme le Rwanda ou de relais internes corrompus misent sur des techniques bien rodées : désinformation, amplification des rivalités ethniques et campagnes de haine, ou encore l’exploitation des frustrations à travers des campagnes ciblées sur TikTok, WhatsApp et Facebook.
« Ils savent que nos jeunes sont connectés, alors ils les bombardent de mensonges pour les dresser contre leurs propres frères. Ils parient sur notre chaos interne pour nous affaiblir », a-t-il déploré.
Face à cela, il veut armer la jeunesse d’outils numériques et médiatiques.
« On ne leur demande pas tous de prendre un fusil, mais de défendre la RDC là où l’ennemi frappe sournoisement », a ajouté Hussein Twaibu.
Par ailleurs, le mouvement populaire EN ACTION propose une contre-attaque à travers la mobilisation d’une jeunesse non politisée sur des fronts inédits : ceux des médias et du cyberespace.
« La guerre ne se gagne pas seulement dans les collines de l’Est ou dans des forums diplomatiques. Elle se joue dans les esprits, sur les écrans, dans chaque discussion », a martelé avant d'ajouter : « On a trop longtemps sous-estimé ces armes-là. Maintenant, on passe à l’action».
Avec plus de la moitié des utilisateurs congolais de réseaux sociaux issus de la jeune tranche, le mouvement populaire EN ACTION voit une opportunité.
« Prochainement, des activités communautaires et une campagne de recrutement formeront une unité des volontaires du front médiatique et cybernétique. Ces jeunes, équipés pour contrer la désinformation et amplifier les efforts patriotiques, porteront la voix de la RDC au-delà des frontières. Préparés, ils seront une force que personne ne pourra arrêter », a promis le mouvement.
D'après les responsables du mouvement, ateliers communautaires et formations sont au programme pour transformer cette « énergie brute » en résistance« concrète ».
Raphaël Kwazi