Un atelier pour promouvoir le travail décent et la protection sociale organisé à Lubumbashi

Vendredi 28 mars 2025 - 16:24
Image
Droits tiers

La ville de Lubumbashi, capitale économique du Haut-Katanga, a connu un atelier de formation sur le travail décent. Organisé dans les installations l’INPP dans le cadre du partenariat entre le gouvernement belge et celui congolais du mardi 18 au vendredi 21 mars 2025, cet atelier s’inscrivait dans le programme “Travail décent et protection sociale”.

À en croire les organisateurs, cet atelier vise à renforcer les capacités des acteurs locaux étatiques et non étatiques en leur fournissant des outils concrets pour améliorer les conditions de travail dans la province. Cette rencontre a pour ambition aussi de structurer un écosystème du marché du travail, réunissant des membres du cadre de concertation locale du marché du travail. L’enjeu est également d’accompagner les entreprises et le secteur informel vers des pratiques plus respectueuses des droits des travailleurs.

Pendant quatre jours, les participants ont été formés sur la compréhension du concept de travail décent, les outils de promotion et d’évaluation des conditions de travail et les stratégies d’accompagnement des entreprises et des travailleurs du secteur informel.

Les animateurs de la formation, Karim Chetoui et Elo Walha, ont guidé les participants à travers une approche méthodologique innovante.

« Nous avons mis en place trois outils. La carte du travail décent, engagement formel des organisations envers les entreprises ; une check-list permettant d'évaluer les progrès réalisés ; et enfin, une feuille de route détaillant les étapes clés pour améliorer les conditions de travail. Ces outils, bien que nouveaux, ont été bien assimilés par les participants. », a déclaré Elo Walha, facilitateur de l’atelier au micro de 7SUR7.CD.

À l’issue de la formation, Grégoire Mutombo, porte-parole des participants, a exprimé sa satisfaction et son engagement à traduire ces acquis en actions concrètes.

« Nous avons approfondi notre compréhension du travail décent et appris à mettre en œuvre ces principes dans nos milieux professionnels, qu'ils soient formels ou informels. Nous remercions nos facilitateurs pour leur expertise et leur approche pédagogique. Désormais, nous avons une responsabilité, traduire ces acquis en actions concrètes pour améliorer les conditions de travail de nos concitoyens », s'est-il réjoui.

Ce message a été renforcé par Hilaire Tinda, chargé des programmes et gestion des partenariats chez Enabel, qui a souligné l’importance de l’application des connaissances acquises.

« L’acquisition des connaissances est essentielle, mais leur mise en œuvre sur le terrain est encore plus cruciale. Vous êtes désormais les ambassadeurs du travail décent dans le Haut-Katanga, et nous comptons sur vous pour porter ce changement au sein du cadre de concertation locale. Enabel continuera à soutenir ce processus pour assurer un impact durable », a-t-il promis.

Lors de la cérémonie de clôture, Faustin Kishiko, directeur administratif de la FEC/Haut-Katanga et président du cadre de concertation des acteurs du marché du travail, a encouragé les participants à s’approprier ces concepts et à devenir des vecteurs de changement.

« Cet atelier ne doit pas être une simple étape, mais le début d’un engagement durable. Nous devons intégrer ces outils dans nos pratiques quotidiennes et promouvoir activement le travail décent au sein de nos structures. Ensemble , nous pouvons créer un environnement de travail plus équitable et respectueux pour tous », a-t-il clôturé tout en remerciant les différents partenaires de cette première session sur le travail décent.

Le programme Travail Décent et Protection Sociale, soutenu par Enabel, s’inscrit dans une dynamique de transformation structurelle du marché du travail en RDC. L’objectif est de faire du respect des droits des travailleurs et de l’amélioration des conditions de travail une priorité absolue. Désormais, l’enjeu est l’application effective des connaissances acquises, afin que chaque travailleur, qu’il soit dans le secteur formel ou informel, puisse bénéficier de conditions de travail dignes et équitables.

Patient Lukusa, à Lubumbashi