
Le Réseau des femmes solidaires internationales (RFSI) a organisé une marche pour la paix en République démocratique du Congo ce samedi 29 mars 2025. Vêtues de blanc, couleur symbolisant la paix, ces femmes sont parties de la Place du 30 juin (ex Gare centrale) jusqu'à l'Athénée de la Gombe, où leur présidente, Lina Pembe Bologna, a lu puis remis un mémorandum à la première ministre, Judith Suminwa, qui a également participé à cette marche.
Dans ce mémo, le Réseau des femmes solidaires internationales exige un cessez-le-feu « immédiat » et « inconditionnel » dans l'Est de la République démocratique du Congo. Cette structure demande aussi le retrait de toutes les forces étrangères du territoire congolais.
« (i) Un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel , nous demandons aux organisations internationales, y compris l’Union européenne, les États-Unis, la Russie, la Chine et le Royaume-Uni d’exercer leurs influences pour imposer une cessation immédiate des hostilités en RDC. (ii) Le retrait sans condition de toutes les troupes belligérantes. Nous exigeons que toutes les troupes étrangères et troupes armées impliquées dans le conflit se retirent immédiatement du territoire congolais, afin de permettre le rétablissement de la souveraineté nationale », indique ce mémorandum.
Pour le Réseau des femmes solidaires internationales, l'escalade des violences dans l'Est et la province du Maï-Ndombe, principalement à Kwamouth, est inacceptable.
« Face à l’escalade des conflits armés tant dans l’Est de la République qu’à Kwamouth , dans la province de Maï-Ndombe , aux atrocités commises contre les populations civiles et à la menace constante sur l’intégrité territoriale de notre nation, nous élevons nos voix pour dénoncer cette situation inacceptable et interpeller les institutions nationales et internationales », souligne ce même document.
Par ailleurs, le RFSI appelle à un engagement « renforcé » de la communauté internationale pour une solution diplomatique durable, mais aussi à l'organisation d'une conférence de paix inclusive impliquant toutes les parties concernées avec une participation « active » des femmes afin de trouver une issue durable du conflit. Le RFSI souligne aussi la nécessité de protéger les populations civiles dans les zones sous occupation.
Recevant le mémo, la première ministre a salué l'initiative, tout en sensibilisant les femmes membres du RFSI au front populaire contre l'agression rwandaise. Judith Suminwa en a profité pour expliquer les différents fronts sur lesquels son gouvernement est engagé, pour mettre fin à la guerre d'agression, sous l'égide du président Félix Tshisekedi.
« 30 ans, ça suffit ! Nous voulons la paix dans notre pays. Pour qu’on y arrive , au niveau du chef de l’État, au niveau du gouvernement, nous avons différents fronts, notamment le front militaire , le front médiatique, sans oublier le front diplomatique, mais là où nous pouvons nous lever , vous et moi, tous ceux qui se reconnaissent comme Congolais, c’est le front populaire. Le front populaire veut dire : partout où vous êtes dans le pays , si vous voyez l’ennemi , dénoncez-le », a exhorté la cheffe du gouvernement.
Le RFSI est une plateforme des femmes qui vise à créer un monde où les femmes et les filles peuvent vivre libres de toutes les discriminations et réaliser leur plein potentiel. Dirigé par Lina Pembe Bologna, il aspire à une société juste, inclusive et égalitaire où chaque individu, indépendamment de son genre, peut vivre librement et s'épanouir.
Prince Mayiro