L'aéroport international de Goma demeure inopérationnel deux mois après l'occupation de la ville par les rebelles de l'AFC/M23. Cette fermeture prolongée a des répercussions sur la vie de la population de Goma qui est actuellement isolée du reste du monde.
Selon plusieurs sources, le déminage sur le tarmac de l'aéroport international de Goma a déjà débuté. Cette phase initiale consiste à détecter et neutraliser les engins explosifs, représentant une première étape potentielle vers la réouverture éventuelle de cet aéroport.
D'autres sources indiquent que de munitions non explosées dans les zones environnantes, conséquence d'affrontements entre les forces rebelles du M23-AFC, et l'armée congolaise, appuyée par ses alliés, continue de poser une menace substantielle, rendant l'accès à la piste difficile.
Bien que l'annonce du début du déminage soit bien reçue par la population de Goma, la réhabilitation complète de l'aéroport international de Goma nécessite des réparations importantes pour garantir la sécurité opérationnelle, car les évaluations révèlent des dommages considérables aux infrastructures clés, notamment la tour de contrôle qui aurait été saccagée, des installations compromises et des signes de pillage dans les bureaux de l'aéroport.
La tour de contrôle ultramoderne de 26 mètres, construite en 2021 grâce au financement de la Banque mondiale dans le cadre du Projet d'amélioration de la sécurité aéroportuaire (PSAG), a subi des dommages importants.
Des informations annoncent également la destruction d'équipements essentiels et la disparition de documents importants compliquant davantage la reprise des opérations de contrôle aérien. De plus, certaines parties de l'infrastructure aéroportuaire ont été touchées par des tirs d'obus et des balles.
Au 31 mars 2025, le calendrier de reprise des vols reste incertain. L'étendue des dégâts et les efforts de déminage en cours seront des facteurs déterminants pour établir quand l'aéroport international de Goma pourra reprendre ses activités en toute sécurité et rétablir les liaisons aériennes.
David Lupemba