
Au total, 11.985. 221 $ ont déjà été décaissés sur les 100 millions de dollars prévus par la Banque mondiale pour lutter contre les érosions au Kasaï-Central, dans le cadre du Projet d’Urgence et de Résilience Urbaine de Kananga (PURUK).
Ces chiffres ont été communiqués aux élus provinciaux de la région par Michel Mbungu, coordonnateur de ce projet. Les mêmes informations ont été données aux journalistes lors d’un échange consacré à l’état d’avancement du projet.
« Nous en sommes à un peu plus de 11 millions de dollars décaissés, et la différence servira à poursuivre les activités prévues. Ces fonds couvrent aussi bien les investissements que le fonctionnement : les travaux réalisés par l’OVD à l’époque, l’acquisition de véhicules, les prestations des partenaires chargés des études, et bien d’autres aspects », a expliqué Michel Mbungu dans une interview exploitée, le 27 mai 2025, par la rédaction de 7SUR7.CD.
Concernant les interventions en cours, des travaux sont réalisés sur plus de dix têtes d’érosion, et les procédures sont en cours pour la signature de contrats en vue de nouvelles interventions. L’objectif est d’intervenir sur une centaine de têtes d’érosion afin de stabiliser cette ville fortement menacée par ce phénomène naturel.
À la population de Kananga, un conseil a été donné pour encourager la revégétalisation des parcelles afin de lutter contre cette menace naturelle.
« Le véritable problème, comme je l’ai dit, ce sont des occupations mal contrôlées. L’érosion se produit notamment là où l’on a construit une maison alors qu’il ne fallait pas, ou encore là où la végétation a été supprimée par les habitants. Cela augmente la vitesse des eaux et accentue la dégradation. Ce que je peux conseiller en premier lieu, c’est de favoriser et d’encourager la revégétalisation des parcelles. Ensuite, il est nécessaire que notre population développe un sens du patriotisme. Qu’elle comprenne que les efforts déployés sont faits pour elle, et qu’elle s’implique également en prenant soin de son environnement et en favorisant la revégétalisation », a-t-il ajouté.
Lancé par le président Félix Tshisekedi à Kananga, ce projet financé par la Banque mondiale vise à protéger les habitations et les infrastructures essentielles menacées par l’érosion, tout en renforçant les capacités du gouvernement et des organisations locales en matière de gestion des érosions et de planification urbaine face au changement climatique.
Alain Saveur Makoba, à Kananga