
7 ans après avoir déposé plainte contre la société PHC-Feronia, le militant congolais Jean-François Mombia Atuku est retourné à Lokutu dans la province de la Tshopo dans le cadre d’une mission d’évaluation menée au nom du RIAO-RDC.
Réalisée du 23 mars au 22 avril 2025, cette mission révèle une amélioration notable des relations entre les Plantations et Huileries du Congo (PHC) et les communautés riveraines.

Plusieurs transformations positives ont été enregistrées sous la gestion du groupe Kuramo Capital ; les arrestations arbitraires que connaissait la société PHC ont cessé, des partenariats ont été établis avec les agriculteurs locaux, et des investissements sociaux sont désormais visibles, notamment la réhabilitation de l’hôpital PHC-Lokumete, la construction ou rénovation d’écoles, ainsi que la réalisation de plusieurs forages pour un meilleur accès à l’eau potable.
À en croire le militant, autrefois en conflit ouvert avec les PHC, les communautés expriment aujourd’hui leur volonté de cohabiter avec l’entreprise malgré la persistance des préoccupations, principalement la question foncière.
« Bien qu’un accord ait été signé en décembre 2024, le processus de bornage des terres n’a toujours pas été enclenché », indique ledit militant.
Par ailleurs, Jean-François Mombia plaide pour un suivi rigoureux par les autorités compétentes, appuyé par la mise en place d’un comité multipartite de suivi. Le RIAO-RDC, pour sa part, affirme rester mobilisé pour le respect des droits des communautés locales.
À ce jour, elle compte plus de 150.000 ménages directement concernés par les activités de PHC sur ses 3 sites principaux, dont, Boteka à l’Équateur, Yaligimba à Mongala et Lokutu à Tshopo.
Jean-François Mombia Atuku affirme par ailleurs que les communautés souhaitent désormais poursuivre les activités de PHC.

« Contrairement à la situation de 2016, où les cultivateurs locaux étaient intimidés pour posséder leurs propres plantations, de véritables partenariats ont été établis. Les producteurs locaux livrent aujourd’hui des régimes de noix de palme à la société. Les actes de torture et les arrestations arbitraires ont cessé. Les communautés souhaitent désormais la poursuite des activités de PHC, perçue comme un moteur du développement local », a-t-il affirmé.
Premier producteur industriel d’huile de palme en République démocratique du Congo, les PHC écoulent l’ensemble de leur production sur le marché local, répondant ainsi aux besoins de la consommation congolaise.
Rappelons que dans les provinces où elle opère, PHC affirme soutenir les besoins fondamentaux des populations locales, notamment à travers divers projets de développement durable dans le cadre de sa vision de favoriser une prospérité partagée à travers l’agrobusiness.
Grâce Kenye