Accord RDC-Rwanda : Éric Ngalula salue la diplomatie agissante du chef de l’État et appelle à la structuration de l’armée pour qu’elle soit dissuasive

Mercredi 2 juillet 2025 - 21:40
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Dans une interview accordée à la presse ce mercredi 2 juillet, l’ancien député national et cadre de l’UDPS, Éric Ngalula, s’est exprimé sur l’accord de paix RDC-Rwanda.

Selon lui, cet accord a pour objectifs le rétablissement total de la paix dans la partie Est de la RDC et le respect de l’intégrité territoriale.

« Je salue d’abord la diplomatie agissante de son Excellence Monsieur le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, parce que c’est grâce à ses efforts et à ceux du Gouvernement que nous avons fini par signer d’abord en avril, l’accord de principe, et maintenant l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Cet accord de paix demande à ce qu’il y ait d’abord concomitamment deux actions qui soient menées et le désengagement des forces étrangères. C’est au niveau de cet outil de travail qu’il y aura des échanges d’informations, des désengagements des forces étrangères et que, nous, gouvernement congolais, allons neutraliser les FDLR. C’est depuis les années 1996-1998 que l’armée rwandaise occupe l’Est de la RDC. Nous devons mettre de la bonne volonté pour enlever définitivement au Rwanda ce prétexte de tout le temps nous attaquer », explique Éric Ngalula.

À en croire cet ancien élu de Lupatapata dans le Kasaï-Oriental, en lisant l’accord, on peut se rendre compte que les deux parties doivent être animées de bonne volonté pour ne pas tourner en rond, ce qui sera un véritable obstacle pour le développement de la RDC.

« Certains parlent même du bradage des ressources minières, mais l’accord parle de la paix. Au niveau interne, nous devons faire avancer la cohésion nationale, nous devons être unis derrière le président de la République pour ramener la paix. À ce que je sache, le jour de la signature de cet accord, Donald Trump avait dit clairement qu’il y aurait des répercussions pour ceux qui ne vont pas respecter leurs engagements. Aujourd’hui, les USA, comme partenaire de la RDC, ont conscience que le fait d’avoir signé le 27 avril cet accord, c’est devant l’histoire. Plus de 10 millions de Congolais sont morts depuis le début de ce conflit, des millions de déplacés, des enfants sans abri qui ne vont pas à l’école à cause de cette guerre. Je crois que les USA sont très bien informés de la situation, ils suivent l’évolution et s’il arrivait que le Rwanda qui a toujours trouvé des prétextes pour piller nos richesses, occuper nos terres, continue à montrer une mauvaise volonté, la communauté internationale et les USA prendront leur responsabilité », a-t-il ajouté.

Éric Ngalula insiste sur l’investissement et la structuration de l’armée congolaise pour qu’elle soit dissuasive.

« Nous devons parler et en même temps faire la guerre.Si vous suivez l’actualité, on nous signale des bruits de bottes vers Uvira, même au niveau des Nations unies, notre représentant a dit que le M23 continue ses avancées sur le terrain. On ne peut pas se limiter à parler et laisser l’ennemi avancer sur le terrain. Investissons dans notre armée, structurons-la pour qu’elle soit une armée dissuasive, pour que nos voisins puissent nous respecter. La diplomatie n’exclut pas la guerre. La paix est une très bonne chose, mais celui qui veut la paix prépare la guerre dit-on », a t-il renchéri.

Pour l’ancien député, ce n’est pas les hommes qui manquent mais la planification, l’investissement dans l’armée et le sérieux au niveau des services de défense et sécurité, par ce qu’on ne peut pas avoir autant de richesse et manquer une armée qui protège.

Linda Lusonso