La province du Sankuru, au centre de la République Démocratique du Congo, fait face à une crise sanitaire de grande ampleur. La maladie de Mpox (anciennement appelée variole du singe) continue de se propager à un rythme alarmant, mettant à rude épreuve les capacités de riposte des autorités locales.
Dans une interview accordée à 7SUR7.CD et exploitée ce samedi 12 juillet 2025, le ministre provincial de la Santé, Tony Elonge, a tiré la sonnette d’alarme : plus de 4.000 cas de Mpox ont été recensés, accompagnés de plusieurs décès.
«La province du Sankuru affronte une résurgence alarmante de l'épidémie de Monkepox, jusqu'à présent 4.321 cas avec plusieurs décès. Cinq (5) zones de santé sont considérés prioritaires, il y a Divulguer, Lomela, Kole, Wembo Nyama et Ototo», a-t-il déclaré.
Le ministre déplore, toutefois, la faiblesse de la riposte.
Malgré l’ampleur de la crise, seulement 8 des 16 zones de santé bénéficient d’un appui, et cela, dans seulement trois piliers d’intervention.
« La réponse actuelle est partielle, simplement, 8 zones de santé sur 16 sont appuyées, uniquement dans trois piliers, ce qui limite considérablement l'efficacité des interventions. Ce sous investissement favorise la propagation silencieuse de la maladie dans les zones non couvertes», a-t-il souligné.
À cette urgence sanitaire s’ajoute une autre menace : la résurgence du choléra. Deux épidémies simultanées qui exigent une mobilisation rapide, des ressources accrues.
La population du Sankuru reste en première ligne, exposée à un double fléau, dans un contexte de faible couverture sanitaire. Les autorités appellent à un soutien urgent du gouvernement central et des partenaires internationaux pour éviter une catastrophe humanitaire.
Alain Saveur Makoba, à Kananga