Des appels se multiplient à Kole, l'un de six territoires de la province du Sankuru pour sauver cette région, face à la menace grandissante des érosions qui menacent plusieurs infrastructures dans cette partie du pays. Parmi les infrastructures menacées, figure notament les écoles, les centres de santé, les maisons d'habitation et une partie de la Route Nationale numéro 1.
Frédéric Etshindo, président de la société civile révolutionnaire à Kole, tire la sonnette d’alarme et parle d'une situation alarmante. Selon lui, l’inaction pourrait avoir des conséquences sur ce territoire, surtout à l'approche de la saison des pluies.
« Nous constatons avec larme aux yeux, la disparition des infrastructures routières confrontées à des menaces grandissantes, des érosions sur l'ensemble de la province. Nous nous demandons, avec la saison de pluies qui commence, la situation risque de devenir alarmante. Nous interpellons les autorités tant nationales que provinciales de s'impliquer pour contenir la menace », a-t-il déclaré à 7SUR7.CD le dimanche 17 août 2025.
Confronté au manque de moyens, l’administrateur du territoire, François Ahoka, a lancé une initiative locale de collecte de fonds pour financer des travaux de stabilisation. Mais ces efforts, essentiellement manuels, restent dérisoires face à l’ampleur de la menace. Sans une intervention rapide des autorités nationales, souligne l'autorité territoriale, des gens risquent d'être contraints de quitter leur lieu d'habitation.
« Notre message, c'est de nous venir en aide, à très bientôt, on sera des sinistrés, des gens vont rester sans abris et beaucoup de foyers vont fuir cette cité et il n'y aura plus des routes pour le passage », a-t-il dit à 7SUR7.CD.
Le phénomène n’épargne pas seulement le territoire de Kole. Lodja, Lomela, Katako, Lubefu, Lusamba et même la ville de Lusambu voient aussi leurs terres céder sous l’assaut des pluies.
Alain Saveur Makoba, à Kananga