Du 18 au 22 novembre 2025, l’ONG IPAS RDC, en appui à la Division provinciale de la santé de Kinshasa, a organisé une formation clinique sur les soins complets d’avortement sécurisé centrés sur la femme. Cette session a réuni 25 prestataires de santé — médecins, infirmiers et sages-femmes issus de sept zones de santé partenaires de l’organisation.
Cette formation visait à renforcer les compétences des prestataires cliniques en matière d’avortement sécurisé, conformément au cadre juridique défini par le Protocole de Maputo, ratifié par la RDC, dans l’objectif de réduire les décès maternels liés aux avortements clandestins.
Le Dr Michael Mboma, spécialiste en santé sexuelle et reproductive et facilitateur lors de cette formation, a rappelé la gravité de la situation.
« Un avortement effectué dans la clandestinité expose à des risques et dégâts énormes. La RDC enregistre plusieurs décès maternels dus aux avortements clandestins. Pour éviter cette situation, nous formons les prestataires à l’offre de soins complets d’avortement centrés sur la femme, dont le fondement est le Protocole de Maputo, notamment son article 14 », a-t-il déclaré.
Durant les cinq jours de formation, l’accent a été mis sur la maîtrise des deux méthodes sécurisées, en excluant les pratiques obsolètes.
« Nous avons appris à procéder selon deux approches : la méthode médicamenteuse et la méthode chirurgicale, l’aspiration, qui remplace le curetage, responsable de nombreuses complications », a ajouté le Dr Mboma.
Lors du stage clinique, les participants ont pris en charge dix cas réels d’avortement, répondant aux conditions légales, sous la supervision de mentors expérimentés.
À ce jour, IPAS RDC appuie 13 zones de santé sur les 35 que compte la ville-province de Kinshasa.
Bob Bondo