A l’occasion de la clôture de son 1er Congrès : Le BUREC dit non à la théorie du chaos

Mercredi 18 novembre 2015 - 11:20

Du 13 au 14 novembre ,le parti politique dénommé Bloc uni pour la renaissance et l’Emergence du Congo, BUREC en sigle, a tenu son premier congrès dans la capitale de la Province du Nord-Kivu, la ville de Goma.

Julien Paluku devenu Président national, à l’issue de ces assises, a justifié l’organisation des travaux dans cette entité politico-administrative au sol volcanique pour plusieurs raisons notamment celle liée à la compassion de tous les membres du BUREC au peuple du Nord-Kivu à la suite des événements tragiques qu’il a traversés depuis des années.

Devant 190 congressistes du BUREC venus des 26 provinces et des représentants des partis de la Majorité Présidentielle dont Mme Micheline Kulumba du PPRD, Venant Tshipasa de la COFEDEC, Placide Tshisumpa de l’AFDC, de Jean Claude Baende de l’ADH, de Joseph Bangakia de la NRJ et bien des sympathisants venus pour la circonstance, Julien Paluku n’avait pas manqué d’orienter les travaux avec les questions qui fâchent ,selon ses propres termes.

Ainsi, au nom de la vision prospective de la gestion de la République Démocratique du Congo avec comme cheval de bataille le combat contre l’immédiateté, le gain facile et les privilèges sans commune mesure, Julien Paluku a abordé les points ayant trait à la Constitution, à la mise sur pied de nouvelles provinces et à la CENI.

Le Président du BUREC tient à l’organisation du référendum pour départager le souverain primaire sur la Loi fondamentale, obtenue grâce à un consensus en 2006.Soutenant le démembrement de la RDC, il reste d’avis que  » la question du nombre des Provinces en RDC est un faux débat car même l’Algérie plus grande que notre pays a 48 Provinces appelées Willayas et 553 districts « .

Mais il continue à émettre des réserves sur le fonctionnement de ces entités politico-administratives dotées déjà des autorités appelées Commissaires spéciaux dont certains ont rejoint leurs postes. Parlant de la CENI, il plaide en faveur de la convocation du corps électoral pour les élections provinciales. Pour lui, les partis politiques et les indépendants qui avaient déposé les listes de leurs candidats doivent être fixés par rapport à la suite.

Quant au Dialogue annoncé par son Autorité morale, Julien Paluku trouve aberrant de refuser au peuple congolais de parler de ses problèmes, de ses éventuelles zones de turbulences, de ses pilotes, des apprentis pilotes-passagers.

Aller à l’encontre de ce qu’il a appelé messe nationale, c’est empêcher à ce peuple de trouver sa propre thérapeutique appropriée. Par conséquent, Le BUREC s’est dit non partisan de la  » théorie du chaos  » ou mieux de la  » théorie de la terre brûlée « . Pour lui,  » ne brûle sa terre que celui qui ne s’en inquiète pas ou mieux qui peut trouver la facilité d’aller où il veut. Or le peuple congolais n’a d’autre lieu où aller que dans ce pays à la fois sa terre natale, d’asile et terre de refuge « .

Evoquant l’insécurité à l’Est, Julien Paluku salue la tenue du premier Congrès du BUREC de manière à conjurer à jamais l’histoire sombre traversée par le Nord-Kivu et renforcer le plaidoyer en faveur d’une paix durable avec la présence de tout le Congo du 13 au 14 novembre à Goma.

Ce moment restera également historique pour le Gouverneur du Nord-Kivu qui a été élu Président National de cette formation politique avec 79,1% voix contre 21,9% obtenu par son challenger Alphonse Longo Tshilembi.

Par K.Kap