A L’OCCASION DE L’AN 1 DE LA MORT DU FONDATEUR Ntantu Mey invite les enfants de Tabu Ley à perpétuer son œuvre

Mardi 2 décembre 2014 - 07:23

30 novembre 2013-30 novembre 2014, voilà un an jour pour jour depuis que le musicien Tabu Ley, alias Rocherau, est décédé. A l’occasion de l’an I du décès de cette icône de la musique congolaise, le Promoteur du Bureau d’actions et d’Eveil culturel et du Conseil national de la culture (CNC), Jean-Marie Ntantu Mey a invité les enfants de Tabu Ley à perpétuer l’œuvre de leur père et à en faire une ressource financière pour toute la famille biologique, aussi bien restreinte qu’élargie.

Ntantu Mey affirme avoir connu Tabu Ley quand il était élève. Il était, dit-il, l’un de ses admirateurs.
De ses contacts avec Tabu Ley, il révèle : " Mes relations se sont renforcées à partir de Lubumbashi où nous étions tous, députés nationaux de l’Assemblée constituante et Législative- Parlement de Transition (ACL-PT), initiée par Mzée Laurent-Désiré Kabila. Après l’ACL-PT, nous nous sommes encore trouvés à Kinshasa dans le cadre du Conseil national de la culture (CNC) dont il était membre cofondateur et de FAR/Bandundu en tant que membre sympathisant ".

ALTRUISTE ET SENSIBLE
" Je l’ai accompagné dans l’organisation de la réception à l’honneur de notre jeune frère Didi Kinuani, à l’occasion de son mariage du siècle avec Amida. Cette réception avait eu lieu à la résidence de Tabu Ley à Limete. Tout était à sa charge en vue d’honorer Didi Kinuani, à juste titre. Je l’avais accompagné aussi à l’anniversaire de notre ambassadeur de France, Mira Djoku, que nous appelions affectueusement " Djo ". A cette occasion, Tabu Ley avait chanté, à la demande de Mira, pour faire plaisir à tous les invités de l’ambassadeur. Il voulait mettre son talent à la disposition de ses frères et compatriotes", a fait savoir le promoteur du CNC.

DE SES CHANSONS
Le président du BAC soutient qu’" Au-delà de plusieurs femmes qu’il a chantées, Rochereau a aussi mis sa mélodie au service de la Patrie. Il a, par exemple, à l’arrivée de l’AFDL, demandé à Laurent-Désiré Kabila, à Etienne Tshisekedi et à Laurent Monsengwo de s’entendre pour que le sang ne coule pas et qu’il y ait la paix dans le pays ".

UN ASPECT COMMUN
" Nous avions un aspect commun tous deux : être des artistes politiques préoccupés par notre participation à la gestion de la RDC. Lui et moi, avions estimé à la suite de Césaire, Léopold Sedar Senghor, Laughton Hugues, que l’artiste ne peut pas laisser le peuple périr et faire de l’art pour l’art. Il faut aussi de l’art engagé. L’artiste doit jouer le rôle d’éveilleur de conscience. Pour avoir joué ce rôle, Tabu Ley avait connu des ennuis avec certains dirigeants de la deuxième République. Ces difficultés l’ont conduit en exil : le cas de la chanson " Kashama Nkoy " est éloquent ".
C’est pourquoi, au nom du Conseil national de la Culture, Ntantu Mey invite les enfants qui ont hérité du talent de Tabu Ley à perpétuer son oeuvre et à aller au-delà de leur père en parachevant l’Ecole de musique qu’il a initiée dans la parcelle de sa résidence, dans la commune de Limete.
Cette école, a précisé le promoteur du CNC, avait déjà accueilli quelques étudiants de l’Angola et d’autres pays. Que les enfants puissent aussi organiser une industrie culturelle de musique en vue de perpétuer l’œuvre de leur père et d’en faire une ressource financière pour toute la famille biologique aussi bien restreinte qu’élargie. Le CNC, dit-il, est disposé à les accompagner par des conseils.
L’occasion faisant le larron, dit-on, Jean-Marie Ntantu Mey lance un appel à tous les musiciens qui reconnaissent à juste titre le génie créateur de Tabu Ley de participer à la survie et à la vulgarisation de son œuvre. Alfred LUKAMBIL

 

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