(Monusco Presse) Lambert Mende, ministre des Médias, chargé des Relations avec le Parlement et de l’Initiation à la nouvelle citoyenneté, porte-parole du gouvernement, a exprimé samedi au cours d’un point de presse la
réprobation du gouvernement face à l’interventionnisme de la communauté internationale dans les domaines relevant des prérogatives des institutions congolaises. « Il n’est pas admissible que qu’un émissaire étranger se permette d’enjoindre à notre CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) de revoir la nomenclature du cycle électoral en considérant que les élections locales sont moins importantes que les autres », a-t-il déclaré.
En droit positif congolais, a indiqué le ministre, seule la CENI est habilitée à élaborer et à mettre en oeuvre le calendrier électoral. Lambert Mende s’est insurgé contre cette tentative de réactiver un mécanisme de type CIAT (Comité international d’accompagnement de la transition) de même que « cette curieuse mise en garde sur les soupçons d’une éventuelle manipulation de la constitution en marge de l’élection présidentielle prévue pour 2016 ». Les ambassadeurs et les envoyés accrédités auprès de la RDC, a-t-il martelé, n’ont jamais été gratifiés d’un mandat de tuteur desdites institutions. «Nous ne leur reconnaissons pas le droit de décider de la validité ou non des lois que le peuple congolais se donne ou d’attribuer à une frange de l’opposition le pouvoir définitoire de la situation qui, dans une démocratie, revient à la seule majorité», a-t-il encore déclaré.
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