Affaire 25 camions interceptés à Kasumbalesa : Un complot contre l’ancien gouverneur du Katanga

Mardi 2 février 2016 - 14:14
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Le 26 janvier 2016, une intox a été organisée pour que l’on passe pour appartenant à Moise Katumbi les 25 camions poids lourds (truks) interceptés au poste frontière de Kasumbalesa au motif qu’ils transportaient du minerai brut, matière frappée d’interdiction à l’exportation. Renseignements pris, le propriétaire est connu de même que l’autorité qui lui a octroyé des papiers ayant permis de tenter son aventure. Ce raccourci de même que d’autres calomnies distillées dans les médias peu avant sa démission du PPRD conduisent à une évidence un complot est ourdi contre le gouverneur honoraire de l’ex-province du Katanga.

 

Le recoupement de certaines informations pousse à comprendre qu’une toile aux tentacules géants a été déployée dans les airs dans le but de s’enfermer, si c’est possible, sur la personne de Moïse Katumbi Chapwe et sur son business. Tout est mis en jeu pour démontrer que le président du TP Mazembe doit son ascension financière à son passage à la tête de l’ex-province du Katanga. Ce rapprochement est tellement hasardeux qu’il ne résiste pas à l’analyse. Et la meilleure façon de ne pas se tromper d’analyse c’est s’en tenir aux faits.

 

Quid ? « Honni soit qui mal y pense ! » (Edouard III d’Angleterre). On ne falsifie pas facilement l’histoire ; comme la vérité, les faits sont sacrés. Depuis l’affaire de trois penalties, Moïse Katumbi n’était plus en odeur de sainteté avec sa famille politique. Le fonds du problème c’est qu’il s’était trop tôt affiché contre le troisième mandat du président de la République. Ensuite, il s’est opposé contre toute tentative de révision constitutionnelle.

 

Raison pour laquelle, exaspéré par la détermination de la majorité au pouvoir à rempiler, le gouverneur du Katanga d’alors a décidé de prendre ses libertés vis-à-vis de sa famille politique. Il a démissionné simultanément de son poste de gouverneur de province et du PPRD Cela avant de basculer dans l’Opposition.

 

Cette double démission a été interprétée comme un coup d’estocade dans le flanc de la majorité au pouvoir qui a tout de go décidé de sa mort politique. Tout a été mis en œuvre pour le descendre de son piédestal avant de le jeter en pâture. La planification visait à s’attaquer à toutes les entreprises de M. Katumbi et à les faisant passer pour dès assujetties insolvables vis-à-vis du fisc. Mal leur en a pris, car les exécutants ont brillé par leur amateurisme, pour ne pas dire leur ignorance des dossiers mis à leur disposition.

 

Pour ne citer que le dernier cas de figure, il s’agit de l’affaire de l’interception, le 26 janvier 2016 au poste frontalière de Kasumbalesa, au Katanga, de 25 camions poids lourds (trucks) transportant des produits miniers. Dans leur raisonnement à l’emporte-pièce, les comploteurs se sont empressés de propager que lesdits trucks tout comme les produits transportés appartenaient à Moïse Katumbi. L’objectif poursuivi ‘par cette propagation de la fausse information était, sans nul doute, celui de ternir l’image de l’ancien gouverneur du Katanga, celui-même qui, pendant son règne avait interdit l’exportation du brut minier.

 

Cette mesure avait produit, en son temps, des résultats positifs, notamment, la construction des concentrateurs sur le territoire congolais. Ce qui avait apporté une valeur ajoutée, non seulement à l’économie du Katanga mais également à toute la République dans la mesure où l’ex-Katanga demeure jusqu’à ce jour le plus important pourvoyeur des recettes du Trésor public (environ 50 %).

 

Après recoupement des informations, les services compétents à Kasumbalesa, malgré la pression politique qu’ils recevaient, ont dû découvrir que les produits appartenaient à une entreprise minière, en l’occurrence Dragons Mining, et que son propriétaire répondrait au nom d’Ismaël. Bien plus, les 25 trucks interceptés à Kasumbalesa provenaient de Kolwezi où les services chargés du contrôle n’avaient trouvé rien à redire, ni sur les produits transportés, ni sur le transporteur. Pourquoi la saisie s’est-elle faite seulement au niveau du poste-frontalière ?

La question est sur toutes les lèvres. Une question en appelant une autre, pourquoi cette précipitation à affirmer que les 25 trucks appartenaient à Moïse Katumbi ? L’intention de nuire apparaît au grand jour.

 

Et là aussi, les comploteurs ont mordu la poussière car, renseignements pris, l’ancien gouverneur avait déjà vendu ses trucks et que les nouveaux acquéreurs n’avalent changé .de raison sociale dont ses camions étaient frappés’. Raison pour laquelle, dans leur amateurisme, les ennemis de Moïse Katumbi n’avaient jamais su que les trucks portant la raison sociale Hakuna Matata et Habari Gani avaient déjà des propriétaires.

 

Par ailleurs, toujours selon des sources sur place dans l’ex-province du Katanga, le propriétaire des produits interceptés, sieur Ismaël, serait détenteur d’un permis d’exportation lui délivré par le ministre national des Mines. Serait-ce toujours la main de Moïse Katumbi Chapwe ? Ne baigne-t-on pas là en plein obscurantisme ? Dans leur aveuglement, les adversaires politiques de l’ancien gouverneur du Katanga voient l’ombre de Moïse Katumbi. Ce dernier est devenu leur cauchemar au point qu’il est victime de restriction de libertés et autres privations de droits ces derniers mois.

 

Pour rappel, le parcours de Moïse Katumbi Chapwe est tellement connu qu’il serait faire de mauvaise foi pour vouloir aujourd’hui l’occulter. Sa famille demeure, jusqu’à preuve de contraire, l’une des grandes fortunes des trentaines dernières années au Katanga et dans la RDC. Il serait superfétatoire de s’attarder là-dessus. Quel est ce Katangais ou ce Congolais qui pourrait la main sur le cœur, prétendre ne pas connaître, de loin de près, Raphaël Katebe Katoto, frère aîné de Moïse Katumbi ? …

 

Ayant réussi aux affaires qu’il combinait avec le football - une tradition familiale - Moïse Katumbi a été poussé en politique par le public et des amis qui se disaient, certes avec raison, qu’il pouvait mettre au, service du peuple congolais ses capacités managériales. Les archives sont là pour prouver que le Katanga d’avant Katumbi n’a rien de comparable avec ce qu’il a laissé comme héritage en termes de social, d’infrastructures routières, hospitalières, scolaires mais aussi en ce qui concerne l’adduction en eau potable et en électricité.

Par LE POTENTIEL