L’opinion assiste, depuis la semaine dernière, à un emballement médiatique autour du gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Deogratias Mutombo Mwana Nyembo. Il lui est reproché une mauvaise gouvernance à l’Institut d’émission. Investigations menées, il s’agit d’une affaire montée de toutes pièces aux fins de nuire. Le gouverneur de la BCC dérange. Pourquoi ? Nul ne le sait. A la BCC, on ne se laisse
Emballer par ces chants des oiseaux de mauvaise augure. Fidèle à la mission lui confiée par le chef de l’Etat, le gouverneur de la BCC n’est pas distrait et promet de maintenir le cap, déterminé à travailler davantage pour garantir la stabilité du niveau général des prix.
Une certaine presse à la recherche du sensationnel a publié des informations, la semaine dernière, faisant état d’un « scandale financier » à la Banque centrale du Congo, relatif à un contrat d’entretien du système de climatisation. Il s’agit d’un contrat passé entre la BCC et la société SOFELEC. Des affirmations non fondées, ne reposant sur aucune base.
Tout compte fait, il y a une vaste machine de dénigrement qui a été mis en place pour ternir l’image du gouverneur de la BCC. Dans quel but ? On n’en sait pas grand-chose.
Toujours est-il que dans les couloirs de la Banque centrale du Congo, les informations - du reste erronées diffusées dans la presse ont été retournée dans tous sens. Leur fil de conducteur est l’objectif de descendre de son piédestal le n°1 de l’Institut d’émission. Inutile donc de chercher des poux sur une tête rasée.
« Le vrai scandale se retrouve ailleurs, notamment là où on refuse catégoriquement la bancarisation de la paie des agents, pendant que toutes les institutions de la République appliquent et respectent la règle; et tout le monde est bancarisé », a confié une source interne de la Banque centrale. Selon lui, il s’agit d’un fait divers avec comme objectif d’égayer quelques lecteurs ainsi qu’une certaine opinion intéressés par les contes de fées.
LES FAITS
Qu’en est-il au juste ? A dire vrai, une relation d’affaires existe effectivement entre la BCC et la firme SOFELEC. Dans ce cadre, la SOFELEC s’est engagée à assurer des prestations ponctuelles en faveur de l’Institut d’émission. Ces prestations couvrent non seulement l’entretien du système de climatisation de la BCC, mais également le remplacement des splits et accessoires de climatisation abîmés.
Quant à la facturation, les détracteurs de la BCC n’ont pas pris le temps de s’intéresser à la monnaie de la transaction, emportés dans leur intention de nuire. En effet, les sensationnels ont indiqué que le contrat entre la BCC et la SOFELEC avait été fixé à un montant de 31 millions Usd. Dans le concret, il n’en est rien. Le montant réellement facturé a été de « Franc congolais trente et un million cent quatre-vingt-neuf mille zéro trente-six (31.189.036 de CDF), équivalant en dollars américains de 33.405 Usd ». Au total, 17 splits et accessoires ont été pris en charge, contrairement à ce qui a été distillé dans les médias. Cette facture libellée en francs congolais n’a jamais fait l’objet d’un paiement.
De l’avis des opérateurs économiques et autres experts, ce montant n’est pas à comparer avec celui qui a servi pour la construction de l’immeuble du gouvernement, qui a couté plus 40 millions Usd, à l’achat en cash des Airbus A 320, encore moins à celui engagé par le gouvernement dans la relance de la Miba.
Entre tous ces investissements et les frais conclus entre la BCC et la SOFELEC, il y a le jour et la nuit. A moins d’être de mauvaise foi pour comparer des marchés conclus en deux monnaies différentes. Aujourd’hui, il est établi que le contrat susmentionné de la BCC a bel et bien été conclu en franc congolais, monnaie nationale de la BCC. En sa qualité d’autorité monétaire de la RDC, la BCC ne pouvait pas transiger en cette règle.
Qu’à cela ne tienne ! Il sied de s’interroger s’il est imaginable pour une institution dont le budget mensuel varie entre 12 millions et 15 millions Usd de payer 31 millions Usd, rien que pour l’entretien des splits. Quelle ineptie !
Par ailleurs, en 2015, des statistiques les plus fiables ont prouvé que les revenus annuels de la BCC, en baisse, n’ont été que de 197 milliards Fc, avec des charges du personnel représentant près de 50% du compte d’exploitation de la BCC. Comment imaginer le paiement de CDF 30 milliards, rien que pour la climatisation ?
Pourquoi les détracteurs du gouverneur de la BCC sont-ils descendus aussi bas ? Est-ce juste dans l’intention de nuire ? En tout cas, le raccourci a été trop facile.
BON ÉLÈVE EN MATIÈRE DE GOUVERNANCE
N’est-ce pas à la BCC que l’on apprend la notion de bonne gouvernance ? Ici, aucune instruction n’est exécutée verbalement, car chaque acte doit être garanti de transparence. « On ne blague pas à la BCC. Son gouverneur mérite respect et de la considération », a fait remarquer un cadre de la BCC.
Des faits renseignent que la BCC est l’une de rares institutions à conserver l’excellence et la probité, quelles que soient les époques. Maintenir un taux d’inflation faible relève plutôt de l’effort d’une Banque centrale et non d’une autre institution. C’est une vérité universelle et vérifiable par la gouvernance sur toute politique monétaire. Chaque institution a sa mission.
Quelle est l’institution du pays où la gestion exige plus de prudence et d’orthodoxie que la BCC ? Les feuillets du CTR (une structure du ministère des Finances qui retrace les dépenses et le déficit de l’Etat, des régies financières et de la BCC, depuis l’avènement du gouverneur Deogratias Mutombo Mwana Nyembo en 2103), il ne s’y est glissé aucun déficit, malgré la baisse des ressources publiques. S’il y a quelque part, une gestion révoltante, ce n’est pas à l’Institut d’émission.
RÉDUCTION DES CHARGES
Si certaines personnes estiment que c’est seulement aujourd’hui, par le fait du ralentissement de l’économie mondiale affectant négativement toutes les économies, qu’on doit réduire les charges, elles se trompent. La BCC s’y est penchée depuis 2013, en prenant le courage d’examiner des contrats, « léonins », sans soubassement réel.
C’est grâce à ce travail de recadrage que des économies réalisées en termes de milliards de francs congolais font vivre la BCC, dans un contexte marqué par la non-recapitalisation par l’Etat propriétaire.
Depuis l’avènement du gouverneur de la BCC - très applaudi dans les milieux socioéconomiques du pays - des allégations dénuées de tout fondement, sinon une machination d’un groupe de personnes, du reste bien connues, visent à ternir son image.
Dans tous les cas, consciente de son rôle dans un contexte économique difficile, la BCC se dit fière de ce fils-maison qui a réalisé d’énormes changements non seulement dans la conduite de la politique monétaire, mais aussi dans la gestion prudentielle des affaires de l’Etat. Un cap jamais atteint par ses prédécesseurs.
A la BCC, les choses vont bon train. Le gouverneur et autres employés sont fiers d’y travailler pour l’intérêt du pays avec un cœur digne, truffé d’honnêteté. « Depuis que la BCC existe, à notre connaissance, il n’y a jamais eu de démission, ni débauchage. Nombreux sont ceux qui quittent les privés même en grade de responsable de direction pour commencer la carrière sûre, dans le germoir de la science, où le froid et le calme règnent », a témoigné sous le sceau un cadre de la BCC qui a gravi tous les échelons.
Comme qui dirait : « Le chien aboie, la caravane passe ». A la Banque centrale du Congo, Deogratias Mutombo reste attaché à la mission que lui a confiée le chef de l’Etat, initiateur de la « Révolution de la modernité ». Celle de veiller à la mise en œuvre d’une politique monétaire qui garantisse la stabilité du niveau général des prix. N’en déplaise à ces détracteurs ! Car, à la Banque centrale du Congo, son gouverneur n’a d’objectif que la mission qu’il a reçue du chef de l’Etat, c’est-à-dire faire de la Banque centrale du Congo une institution viable et fiable, protectrice de la monnaie nationale – le franc congolais.
Le Potentiel