La nomination du nouveau gouvernement et des nouveaux mandataires des régies financières est en train de prendre du temps. Et pendant ce temps de transition, il y a un flottement visible dans la ligne de commandement de l’exécutif. Ce vide crée le chaos et laisse libre court à des dérapages.
De façon inaperçue, certains membres du gouvernement ou des mandataires posent des actes à intérêts personnels. Sachant que leur situation va changer dans les jours qui viennent, ils en profitent pour se remplir rapidement les poches en catimini. C’est pourquoi certains, bien que n’ayant plus le droit de prendre de nouvelles décisions selon la dernière correspondance du Dircab du Chef de l’Etat à ce sujet, se coalisent et se précipitent à entamer des procédures qui sont contraire à la loi, mettant ainsi le pays dans la précarité juridique et fiscale.
Pendant que nos attentions sont tournées vers la composition du gouvernement, à qui profite cette distraction générale ? Pendant ce temps qui contrôle les actes des membres du gouvernement ou des mandataires des régies financières et des entreprises publiques qui organisent des magouilles pour assurer leur prochain devenir incertain ?
Les opérateurs économiques sont harcelés de diverses manières pour assurer le filet de sauvetage des sortants. Le climat des affaires devient de plus en plus difficile suite aux multiples arrêtés ministériels. Tel est le cas du secteur des télécoms qui vient de subir un changement de condition de renouvellement de licence en janvier 2019. Les conséquences de ces nouvelles dispositions incomberont au futur gouvernement.
Prenons le cas précis de Vodacom Congo à qui l’on menace de retirer sa licence à moins de payer des sommes soit disant dues au Trésor public. Ce qu’on ignore est que ce vol organisé est au bénéfice de l’équipe qui pousse le dossier, en attente de capter plus de la moitié de la soit disant pénalité. C’est de l’arnaque, car, l’opérateur ne peut pas payer une licence deux fois alors qu’elle l’avait déjà payé en bonne et due forme en Décembre 2015 dans le respect des lois sur la modification des licences de l’époque.
Plusieurs autres entreprises subissent le même sort en silence. Pour le bien de notre pays et le renforcement de la présence des investisseurs en RDC, le Chef de l’Etat doit rapidement mettre fin à cette prédation de l’économie congolaise et à tous les harcèlements fiscaux constatés dans plusieurs secteurs. Le contrôle des SORTANTS et la mise en place du gouvernement et des nouveaux mandataires deviennent une urgence.
La Rédaction