La mission de prospection commerciale de deux semaines que les hommes d’affaires belges viennent d’effectuer en RDC, a pris fin le vendredi 24 octobre 2014. Et c’est le week-end dernier qu’ils ont pris leur avion pour Bruxelles. Ces 58 promoteurs belges de trois régions bruxelloise, wallonne et flamande de divers secteurs, ont laissé entendre qu’ils sont satisfaits de cette visite qui a permis, pour certains de découvrir la RDC pour la première fois, et pour d’autres, de revisiter Kinshasa et quelques provinces.
Dans l’ensemble, cette mission leur a offert des débouchées pour écouler leurs produits dans plusieurs coins de la RDC, mais aussi des opportunités pour nouer des relations d’affaires avec leurs homologues congolais de mêmes secteurs d’activités. Les entrepreneurs belges se sont réjouis de constater que dans le Congo profond, il y a un besoin immense en matériels pour l’appui logistique dans les industries extractives, notamment les transporteurs à courroie ou à godets. Il en est de même des besoins énergétiques immenses exprimés par quelques sociétés pour lesquelles il faudrait acquérir des groupes électrogènes ou construire des mini centrales hydro-électriques. Et que dire de petites unités de production qui seraient alimentées par l’énergie solaire non encore exploitée dans ces coins du Congo !
Dans le domaine sanitaire, la délégation belge a certainement fait le constat de l’utilisation d’un matériel vétuste dans les établissements sanitaires qui n’a pas été renouvelé depuis belle lurette. C’est un grand marché qui profiterait aux entrepreneurs belges.
Certaines sociétés belges ont accumulé une longue expérience dans le secteur agricole, au point de proposer des solutions aux entreprises congolaises qui sont encore confrontées au problème de conservation de leurs produits. Dans ce secteur, la délégation dispose d’une palette de solutions, comme la construction des hangars, des silos et des chambres froides. Les sociétés belges peuvent également fournir aux plantations disséminées dans la plupart des provinces, une gamme des moulins de différentes capacités.
Dans la province Orientale, du Kivu et Maniema, l’exploitation artisanale d’or, de diamant et de colombo-tantalite qui recourt à une équipement rudimentaire a donné des idées aux promoteurs miniers belges. Ils ont décelé plusieurs opportunités pour proposer des matériels industriels pouvant rentabiliser ces exploitations et les rendre performantes. Il en est de même dans le domaine des infrastructures où l’intérieur du pays semble sortir d’une époque apocalyptique avec ses pistes de brousse où seuls peuvent traverser des camions tous terrains de faible tonnage. Pour ces difficultés, la construction des routes et de petits ponts sur les cours d’eau constitue une priorité pour les populations locales qui attendent l’intervention et des financements du gouvernement central et des exécutifs provinciaux pour désenclaver ces coins. La question des infrastructures est à la base de désinvestissement dans l’arrière-pays difficile d’accès et de la démotivation des producteurs agricoles locaux.
La délégation d’hommes d’affaires belges s’est rendue compte que les entreprises belges ont encore leur place sur l’échiquier économique congolais. Car, il reste beaucoup à faire pour développer ce pays et la RDC a besoin de l’appui de nombreux partenaires et investisseurs.
En regagnant la Belgique, les sociétés de trois régions Bruxelloise, wallonne et flamande repartent sachant dans quelles niches s’insérer pour réaliser de bonnes affaires.
J.R.T.