Neuf personnes ont été tuées samedi 5 septembre à la machette dans les localités de Ntoyi et Mukida, dans le secteur de Beni-Mbau dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Tout en déplorant “des morts de trop” dans ce secteur, qui est livré à une psychose quasi-permanente depuis plusieurs jours, les autorités administratives et leaders sociaux fustigent surtout le mode opératoire des assaillants, qui reflète “un vrai sadisme”, expliquent-ils. Les militaires avaient d’abord retrouvé trois corps samedi. Six autres corps sans vie ont été découverts dimanche.
Les trois victimes, dont les corps ont été retrouvés samedi, ont été tuées “sauvagement à la machette”, a déploré Paluku Lumande, chef du secteur de Beni-Mbau, contacté dimanche matin par Radio Okapi. Qui plus est, poursuit-il, sur les trois nouvelles victimes de ce samedi, deux sont des femmes, des mères de famille. Le corps de l’une d’elles, habitante du village Ntoyi près de Mavivi, a été décapité devant ses trois de ses onze enfants qui l’avaient accompagnée au champ aux environs de Ntoyi.
C’est d’ailleurs l’un des enfants, témoin de la méchanceté des bourreaux de leur mère et qui se serait échappé, qui a rapporté la nouvelle aux soldats FARDC à Mavivi.
Comme si cela ne suffisait pas, les assaillants ont également exécuté un couple à Mukida, village voisin de Ntoyi toujours à Mbau. Cette fois, c’est le corps de l’époux qui a été décapité, selon cette source. Selon des sources locales, ces assaillants présentés comme des Jihadhistes ADF à cause de leur mode opératoire sauvage: dépecer les victimes à l’aide d’armes blanches.
De son côté, la société civile locale déplore aussi ces nouvelles tueries de personnes innocentes à Beni-territoire. En revanche, cette organisation salue et encourage le travail des militaires FARDC en opérations à Beni.
«Une fois prévenus, [les soldats] n’ont pas hésité à se rendre sur les lieux des tueries, respectivement à Mukida et Ntoyi. Ce sont d’ailleurs les militaires FARDC qui ont ramené les corps de 3 victimes dans leurs villages respectifs», conclut la Société civile de Beni.