Les manifestants contournent l’itinéraire fixé par l'hotel de Ville. Ils se dirigent vers l'ex-avenue du 24 November au lieu de l'avenue des Huilleries. La police prend position au croisement de l'avenue ex 24 Novembre et le Boulevard Triomphal. Un autre convoi de l'opposition prend la direction de l'avenue des Huilleries.
Politique
De retour à Kinshasa après une tournée dans l’ex-Bandundu, le leader de l’Ecidé, Martin Fayulu- l’un des actionnaires de la société Meminef, tenancière de l’Hôtel Faden House, a démontré, preuves à l’appui, toutes les pièces attestant le payement par sa société de toutes les taxes à la Direction générale des recettes de Kinshasa. Des tonnes de document ont été présentées à la presse depuis que l’entreprise payait les taxes à la DGI jusqu’aujourd’hui à la Dgrk. L’opposant a cloué le bec au patron de cet établissement de l’état qui prétendait que Faden n’était pas en ordre.
Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki Moon a appelé les deux familles politiques au Congo-Kinshasa à la retenue et à éviter toute confrontation. M. Ban s’est dit profondément préoccupé par les informations relatives aux tensions politiques grandissantes, liées à l’incertitude qui persiste autour du processus électoral au Congo-Kinshasa.
Le secrétaire général adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, Emmanuel Ramazani Shadari a indiqué que le gouverneur de la ville de Kinshasa a supplié son parti d’annuler la marche pour éviter la confrontation et dans l’intérêt de la population. Il nous a demandé de postposer la marche vendredi ou samedi pour éviter la confrontation, a-t-il déclaré. Le parti présidentiel avait choisi presque le même itinéraire que l’opposition. Et les risques de confrontation étaient réels, disait un haut fonctionnaire de l’Onu.
Les militants et leaders des partis politiques de l’opposition commencent à affluer sur l’avenue de l’enseignement- lieu prévu pour le départ de la marche. Kamerhe, Fayulu, olenghankoy sont déjà sur place. Tous disent non au troisième mandat. D’ici là, le go de la marche sera donnée. La police observe mais elle a été instruite pour encadrer les manifestants.
Les rues de Kinshasa n’étaient inondées de bleus et blanc comme d’habitude. Beaucoup de parents ont préféré garder leurs enfants à la maison. Aux premières heures du matin, le transport était timide même les activités tournaient aussi au ralenti. Normal pour cette population de jouer à la prudence. Souvent de telles manifestations se terminent par la violence ou le pillage. Malgré les assurances du gouv de la ville, les Kinois observent d’abord le mouvement avant de reprendre leurs activités. Les embouteillages n’ont pas lieu sur les grandes artères pourtant c’est un jour ouvrable.
La marche vient d’être dispersée dans ville martyre de Beni, a-t-on appris des organisateurs. Le cortège a été stoppé au niveau de Tora. La police a utilisé les gaz lacrymogènes pour dissuader d’autres téméraires qui veulent se rassembler. Quelques membres de l’opposition seraient arrêtés. On cite l’assistant Tembo Akilimali de l’Union pour la nation congolaise.
La marche partira de la place Major Vangu dans la commune d’Ibanda où le rassemblement a commencé. Des opposants arrivent déjà. Le point de chute est prévu au gouvernorat où un mémorandum sera déposé aux autorités provinciales.
Au rond point Vgh, la police a dispersé les manifestants. Un militant de l’Unc arrêté. Des coups de feu continuent à retentir.
La population en colère a envahi plusieurs rues de la ville de Goma. Au quartier Katindo, les manifestants scandent des chansons hostiles au pouvoir. Ils ont barricadé de routes par de grosses pierres. Des échauffourées ont éclaté et la police les disperse à coup de gaz lacrymogènes. Leur objectif est d’atteindre le centre ville.